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samedi 18 mai 2024
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Sécurité alimentaire //Rapport sur l’état de l’agriculture en Afrique en 2023// 650 millions d'Africains n'ont pas d'accès économique ou physique à une alimentation suffisante.

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Sécurité alimentaire //Rapport sur l’état de l’agriculture en Afrique en 2023//  650 millions d'Africains n'ont pas d'accès économique ou physique à une alimentation suffisante.

Le Rapport 2022 sur la situation de l'agriculture en Afrique (AASR23) a été lancé aujourd'hui avec le message que les répercussions de l'inaction ne se limitent pas à la faim et à la malnutrition, mais s'étendent aux domaines économique, social et environnemental, avec le potentiel de saper les progrès accomplis au fil des ans. La nouvelle étude souligne la nécessité de relever les défis qui affectent les systèmes alimentaires africains en tenant compte de la menace imminente que représente le changement climatique et des conséquences potentielles de l'inaction.inent threat posed by climate change, and the potential consequences of inaction.
Intitulé « Renforcer les systèmes alimentaires africains », le rapport AASR23 propose une exploration approfondie des vulnérabilités, des défis et du potentiel de transformation des systèmes alimentaires du continent. Ce rapport opportun se penche sur une compréhension holistique des complexités des systèmes alimentaires africains, des vulnérabilités socio-économiques au rôle central de la connaissance et de la technologie, tout en soulignant le besoin urgent d'un financement innovant.
« Ce rapport vise à montrer que le financement innovant n'est pas seulement un mot à la mode - c'est un outil essentiel pour le parcours de l'Afrique vers des systèmes alimentaires durables, résilients et inclusifs. Alors que le continent est confronté au double défi de la croissance démographique rapide et du changement climatique, la recherche de nouveaux mécanismes de financement sera primordiale pour façonner un avenir alimentaire prospère et sûr pour tous ses citoyens", a déclaré la présidente de l'AGRA, Dr Agnes Kalibata.  Les  travaux ont lieu  au Centtre de  conférence internationale Jiluis Nieyere  de Dar- Es-SAlam  en Tanzanie


Parmi les 50 indicateurs définis dans le cadre de l'initiative du compte à rebours des systèmes alimentaires, les pays d'Afrique subsaharienne obtiennent de moins bons résultats que la moyenne mondiale pour 32 indicateurs, principalement liés aux régimes alimentaires, à la nutrition et à la santé. En revanche, les pays d'Afrique subsaharienne obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne mondiale pour les 18 indicateurs restants, notamment ceux relatifs aux émissions de gaz à effet de serre (GES) des systèmes alimentaires et à l'intégrité de la biosphère. Cette situation est accentuée par le fait que 650 millions d'Africains, soit 50 % de la population du continent, n'ont pas d'accès économique ou physique à une nourriture suffisante pour répondre à leurs besoins minimums chaque jour (BCG, 2021).
Bien que les gouvernements africains se soient engagés à tripler les échanges intra-africains de produits agricoles et de services d'ici 2025 dans le cadre de la déclaration de Malabo de 2014, cette aspiration est loin d'être réalisable, car ce type d'échanges continue de diminuer, passant d'un pic en 2013 à moins de 15 % en 2022. Toutefois, si elle est pleinement mise en œuvre, la zone de libre-échange continentale africaine ("AfCFTA") pourrait augmenter le revenu des ménages de 9 % d'ici à 2035, tout en sortant 50 millions de personnes de l'extrême pauvreté. L'Afrique pourrait voir les investissements directs étrangers augmenter de 111 % à 159 % dans le cadre de la l'AfCTA.
Le rapport propose une analyse approfondie des défis sous-jacents qui ont historiquement freiné le potentiel des vastes ressources naturelles du continent. Dans l'ensemble, malgré les progrès réalisés en matière de production, de transformation et de distribution des denrées alimentaires, d'importants défis et échecs persistent, ce qui se traduit par un état alarmant de la sécurité alimentaire et nutritionnelle sur l'ensemble du continent. Le rapport dévoile un réseau de défis à multiples facettes qui s'étendent de la production à la consommation. Bien que redoutables, ces défis appellent clairement une réponse concertée de la part des gouvernements, du secteur privé, des communautés et des individus.
« Les conclusions du rapport de cette année ne sont pas seulement un reflet des défis actuels, mais aussi une feuille de route pour les actions futures, guidant le continent vers des systèmes alimentaires où chaque Africain aura accès à des régimes alimentaires sains et durables », a déclaré le Dr John M. Ulimwengu, auteur principal du rapport.
Bamba Mafoumgbé ( Sercom)

 

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