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samedi 18 mai 2024
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Aquaculture nationale //Maurice Sawadogo(Pca de Interaqua)// « Notre objectif, produire d’ici trois ans, 100 mille tonnes de poissons »

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Aquaculture nationale //Maurice  Sawadogo(Pca de Interaqua)// « Notre objectif, produire d’ici trois ans, 100 mille tonnes de poissons »

Après la mise en place de l’Interprofession aquacole, (Interaqua), Maurice Sawadogo, son président affiche les ambitions des acteurs de la filière aquacole ivoirienne .. Interview

Vous êtes agripreneur et président de l’Interprofession aquacole. A la faveur du Sara2023, vous avez été fait chevalier dans l’ordre du mérite agricole. Parlez-nous en ?

Sur proposition du ministre des ressources animales et halieutiques, nous avons été faits le vendredi 06 Octobre 2023, chevalier dans l’ordre du Mérite agricole. Nous profitons de votre microphone pour exprimer notre reconnaissance au Chef de l’Etat pour cette distinction et merci au ministre Sidi Touré qui nous a proposé.
Pouvez-vous nous présenter l’Interprofession aquacole de Côte d’Ivoire dont vous êtes le président du Conseil d’administration ?
L’Interaqua est d’une création récente. Créée le 17 mai 2023, l’Interprofession aquacole a pour objectif de permettre aux acteurs de la filière de bénéficier du soutien gouvernemental, pour faire face au déficit des produits aquacoles en Côte d’Ivoire. Elle est composée de trois collèges. Nous avons le collège des producteurs, ceux des commerçants et des agro-industriels. Nous sommes 27 délégués dont 60% pour les producteurs contre respectivement 20 % pour les deux autres collèges. Nous avons un Conseil d’administration qui est composé de 13 membres. Nous produisons environs dix mille tonnes par an et la Côte d’Ivoire importe environ 90 % de ses besoins en consommation en poissons et autres ressources halieutiques. Alors que notre pays a tous les atouts pour produire du poisson. Avec la volonté politique affichée du gouvernement ivoirien, nous mettrons tout en œuvre pour relever le défi de la production de qualité. Pour que d’ici trois ans, nous puissions atteindre le cap des 100 mille tonnes produites localement. Nous n’oublions pas la production locale d’aliments dont l’importation nous revient chère. La Côte d’Ivoire dépense plus de 400 milliards de Fcfa pour nourrir la population ivoirienne. Nous sommes portés à la tête de cette interprofession pour inverser la tendance d’ici à 2030 et ne plus importer du poisson, mais en produire pour nourrir cette population galopante. Comme défis immédiat à relever, nous voulons engager la professionnalisation de toutes les chaînes de valeur de la filière ainsi que de tous les acteurs d’une part, et l’harmonie au sein de toutes les organisations ainsi que le renforcement de la formation et l’insertion des jeunes dans le milieu d’autre part.
Qu’en est -il de la production locale des alevins ?
Le ministère nous a mis en place un système d’alevinage avec 22 écloseries pour produire les alevins. Également, nous disposons d’un circuit aminé par des femmes pour la commercialisation de poissons sortis de nos étangs. Cela crée des emplois aussi bien pour les femmes que des jeunes.
Vous venez de participer au Sara2023 que retenez -vous ?
Un véritable succès pour nous les acteurs du monde agricole. Par le passé, nous avions participé au titre des autres spéculations notamment le café et le cacao. Mais avec l’Interprofession aquacole, c’est la première fois et nous avons profité de l’occasion pour prendre beaucoup de contacts utiles auprès de certains investisseurs qui sont intéressés par notre organisation. L’édition 2023 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan(Sara) été aussi une belle vitrine pour présenter l’aquaculture en Côte d’Ivoire.Vu l’engouement autour de notre stand, nous pouvons dire sans nous tromper que nous pouvons passer très rapidement de 1600 producteurs actuellement, à 4000 voire 5000 producteurs pour booster la production nationale.
Par Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Maurice Sawadogo, président de l’Interaqua ( a gauche) « La Côte d’Ivoire a les atouts pour booster sa production locale de poissons… »

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