Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

lundi 6 mai 2024
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Pétrole//Rencontre avec le GPP // Mamadou Sangafowa-Coulibaly invite le secteur privé national à investir dans le bassin sédimentaire ivoirien

lundi, 18 mars 2024 15:30 Written by

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a invité, le vendredi 15 mars 2024, à Abidjan, lors d’une rencontre avec le Groupement professionnel de l’industrie du pétrole (GPP), le secteur privé national à investir dans le bassin sédimentaire ivoirien, et à prendre toute sa place dans le développement de l’industrie extractive.
A cette occasion où les deux parties ont abordé des sujets portant sur le gaz de pétrole liquéfié (GPL), la distribution des produits pétroliers, leur qualité, le ministre leur a exprimé sa détermination sans faille pour réformer en profondeur le secteur pétrolier ivoirien, tout en précisant que cette réforme devrait contribuer à rendre ce secteur résilient à l’effet de faire face aux chocs multiformes extérieurs.

En effet, tout en se félicitant des découvertes des gisements Baleine (septembre 2021 et juin 2022) et Calao en février 2024, le ministre a exhorté l'ensemble des nationaux à s’intéresser à l'ensemble de la chaîne, depuis l'amont jusqu'à l'aval.

« Si hier la Côte d’Ivoire était tout juste un pays importateur, avec ces différentes découvertes, nous allons passer dans un délai très proche, à celui de pays exportateur net de produits pétroliers. Pour nous, les choses sont claires, notre pays va remplir les conditions pour être membre de l'OPEP », a annoncé le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie.

Fort de ces perspectives prometteuses, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a demandé au secteur privé national de jouer un grand rôle pour que ces richesses soient profitables au pays, réitérant les attentes du gouvernement et la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, de faire de l'industrie extractive, le second pilier de l’économie ivoirienne après l'agriculture.

« Oui, nous avons un secteur privé qui compte de nombreux compatriotes. Nous voulons lui faire la place car il regorge de compétences nationales dans l’extraction, la transformation et la distribution des ressources extractives. C’est pour cela que nous avons une loi sur le contenu local en ce qui concerne les hydrocarbures », a informé Mamadou Sangafowa-Coulibaly. Qui s’est réjoui du professionnalisme du GPP et des entrepreneurs nationaux exerçant dans le secteur de l’industrie pétrolière. Il a dit attendre des entrepreneurs nationaux qu’ils puissent bâtir des choses dans la durée.

Pour sa part, le président du GPP, Sébastien Kadio-Morokro, a remercié le ministre qui a bien voulu les recevoir. Mieux, il a salué la qualité des échanges et les décisions arrêtées qui à coup sûr contribueront à l’amélioration de la distribution, de la sécurité, de l’approvisionnement et de la qualité des produits pétroliers.

Pour rappel, le GPP est un groupement des acteurs du secteur pétrolier ivoirien.
Bamba M.

Abobo // Fluidité dans les transports// Vers la mise en place d’un comité

dimanche, 17 mars 2024 16:24 Written by

Décidemment, dans la commune d’Abobo, les responsables du transport terrestre veulent pérenniser les acquis de la Can en termes de fluidité routière. En effet, on se souvient que lors de cette compétition continentale qui avait mis aux prises 24 pays Africains sur le sol Ivoirien, rien n’avait été négligé par les autorités du pays en vue d’une parfaite organisation. En filigrane, la fluidité du transport, surtout à Abobo où se trouve le Stade Olympique Ebimpé Alassane Ouattara. Tout le long de la compétition, la fluidité était de mise avec zéro accident. Aujourd’hui, il est plus que jamais souhaité de maintenir le cap.
C’est dans ce cadre que l’Union des syndicats de transporteurs et chauffeurs d’Abobo (Ustca), est à pied d’œuvre en vue de la mise sur place d’un comité de fluidité de l’après Can. Ainsi, le samedi 16 mars 2024, au bureau de Dena Moussa, communément appelé ‘’patron Moussa ‘’ dans le, secteur, s’est tenue une unième rencontre pour assoir les basiques de ce comité. Selon patron Moussa, l’appartenance à ce comité relève du volontariat et non d’une quelconque obligation. Ce qui suppose, selon lui, qu’il faut avoir le temps et être disponible à tout moment. Il a par ailleurs situé la feuille de route dudit comité qui se résume à la sécurité routière, la fluidité du transport à Abobo et la parfaite harmonie avec les agents des forces de l’ordre et de sécurité, notamment la police et la gendarmerie. Une fois constitué, ledit comité sera présenté aux autorités municipales, policières et celles de la gendarmerie de la commune. Leur boulot se fera donc dans la stricte légalité, dépourvue de toute manigance.
Koné De Sayara

 

Can2023// Pour avoir contribué à la réussite de la fête du football africain// Le Dg Ahmadou Bakayoko et 14 agents de la CIE honorés par l’état de Côte d’Ivoire

dimanche, 17 mars 2024 11:29 Written by

La 34è édition de la Coupe d’Afrique des Nations dite « Can de l’Hospitalité », organisée par la Côte d’Ivoire, du 13 janvier au 11 février 2024, sanctionnée par la victoire des Eléphants qui ont ainsi glané leur troisième étoile, a mis à contribution toutes les forces vives de la Nation.
Parmi les entreprises privées qui ont eu une action pratique dans l’organisation non sportive de cette fête du football africain, il y avait la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (Cie) qui a eu la lourde charge d’assurer la fourniture en continu du courant électrique dans les villes hôtes et au-delà.
En effet, pour la Compagnie Ivoirienne d’électricité, à l'approche de la Coupe d'Afrique des Nations (Can), la Compagnie Ivoirienne d'Électricité (CIe) s’est mobilisée pour assurer un approvisionnement électrique fiable et continu lors de cet événement sportif majeur. En prévision de l'augmentation de la demande en électricité due à la présence de visiteurs et aux activités associées à la Can, la Cie a mis en place plusieurs mesures, dont un comité de veille piloter par sa Direction Générale sous la houlette de son Directeur Général, M. Ahmadou Bakayoko, pour renforcer son réseau électrique et minimiser les risques de pannes pendant la compétition.
Au regard du travail abattu par les équipes de la CIE, le directeur général, M.Ahmadou Bakayoko a tenu à féliciter les agents de l’intérieur du pays au cours d’une sympathique cérémonie organisée à la direction régionale du transport d’énergie et des télécommunications de Gbêkê. Après Abidjan, opportunité pour le premier « Eléphant électricien » de traduire sa satisfaction à ses équipes qui auront mouillé les uniformes durant le mois de compétition dans les villes hôtes et sur l’ensemble du territoire national. C’était ce vendredi 8 mars 2024 à Bouaké.
Renforcement du réseau électrique :
De plus, la CIE a concentré ses efforts sur le renforcement de son réseau électrique dans les différentes zones où se sont déroulés les matches de la Can. Des travaux de modernisation et d'optimisation ont été effectués pour garantir la fiabilité du réseau afin qu’il soit capable de supporter la demande accrue en électricité pendant l'événement. Cette initiative visait à assurer une alimentation électrique stable et fiable pour les stades, les installations sportives, les hôtels et les infrastructures associées à la compétition.
Maintenance préventive :
En plus du renforcement du réseau, la CIE avait accordé une grande importance à la maintenance préventive de ses infrastructures électriques. Des inspections approfondies et des travaux de maintenance ont été effectués régulièrement pour identifier et corriger les éventuels problèmes avant qu'ils ne deviennent des pannes. Cette démarche ambitionnait à garantir la durabilité du réseau électrique pendant toute la durée de la Can.
Plan de contingence :
Durant toute la durée de l’évènement, la Cie avait élaboré un plan de contingence détaillé qu’il avait présenté aux instances sportives du pays à chaque visite des différents stades du DG M. Ahmadou Bakayoko, pour faire face à d'éventuelles pannes électriques ou autres urgences pendant la compétition. Des équipes d'intervention étaient prêtes à intervenir rapidement en cas de problème, avec les ressources nécessaires pour rétablir rapidement l'alimentation en électricité et minimiser les perturbations pour les clients et les visiteurs. C’est en tout un dispositif de plus 800 équipes pour l’étendue du territoire national. Donc 114 pour Abidjan qui ont été mobilisées et reparties pour dépanner les clients le plus rapidement possible.
Communication avec le public (CENTRE DE RELATIONS CLIENTS) :
Quant à la communication avec le public, cela était une priorité pour la Cie. La compagnie s'est engagée à fournir des informations régulières sur l'alimentation en électricité pendant la Can, ainsi que sur les mesures à prendre en cas de panne ou d'urgence. Des canaux de communication efficaces ont été mis en place pour permettre aux clients de contacter rapidement la Cie en cas de besoin. Notamment le Centre de relations clients de la Compagnie qui est joignable au 179, même via les réseaux sociaux.
Par ailleurs, la Cie s’est pleinement engagée à garantir une alimentation électrique fiable et de qualité pendant la Coupe d'Afrique des Nations. Grâce à ses efforts déployés et reconnus de tous surtout du gouvernement Ivoirien.
Grâce aux mesures exceptionnelles prises par la Cie, la grande messe du football africain s'est déroulée de manière impeccable. Après avoir investi leurs efforts, le moment des récompenses est venu. Le mercredi 28 février 2024, à la Primature, quatorze agents de la CIE, impliqués dans la coordination de la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations de Football 2023, ainsi que leur Directeur Général, M. Ahmadou Bakayoko ont été honorés avec des distinctions dans l'Ordre National et l'Ordre du Mérite Sportif Ivoirien.
Ces employés ont été récompensés pour leur engagement exceptionnel et leur professionnalisme exemplaire. C’est en tout 15 distinctions qui ont été glanées par cette entreprise citoyenne : Chevaliers de l’ordre National : 3, Commandeur de l’Ordre du Mérite Sportif : 1 pendant que les Chevaliers dans l’Ordre du Mérite Sportif sont au nombre de 11.
Bamba Mafoumgbé

 

Hydrocarbures//Redynamisation de l’exploration pétrolière en Côte d’Ivoire// PETROCI explore de nouveaux horizons pour le pétrole ivoirien.

vendredi, 15 mars 2024 23:24 Written by

La Côte d’Ivoire a amorcé depuis quelques années un nouveau tournant dans sa politique énergétique. Le pays est en plein développement de son potentiel pétrolier avec les dernières découvertes de gisements d'hydrocarbures. Fer de lance de cette nouvelle dynamique énergétique, PETROCI depuis juillet 2023, est dirigée par une femme d’exception, Madame Fatoumata SANOGO.

C’est indéniable, les récentes découvertes ont boosté les réserves nationales d’hydrocarbures, faisant de notre pays un acteur de référence dans l’écosystème énergétique ouest-africain. Les réserves associées aux champ « Baleine » et « Baleine East 1 X », respectivement découverts en septembre 2021 et juillet 2022, sont estimées entre 1,5 et 2 milliards de barils de pétrole et 1,8 à 2,4 billions de pieds cubes de gaz associé.

Outre les gisements « Baleine » qui s'étendent sur les quatre blocs CI-101, CI-801, CI-401 et CI-802, l’entreprise italienne ENI, partenaire de PETROCI, a fait une nouvelle découverte d'or noir et de gaz naturel à environ 45 kilomètres aux larges des côtes ivoiriennes, et à 120 km à l'ouest du gisement Baleine, sur le bloc CI-205.
Dénommée Calao, ce gisement de gaz, de pétrole léger et de condensat est la deuxième plus importante découverte en Côte d'Ivoire. Ses réserves en pétrole sont estimées entre 1 milliard à 1,5 milliard de barils.
Par ailleurs, beaucoup plus riche en gaz naturel, le gisement « Calao » permettra, à terme, de répondre aux besoins du pays pour la production d'électricité.
Le bassin sédimentaire ivoirien n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Selon des experts en pétrole, l’approfondissement de l’activité de recherche et prospection, surtout dans les champs marginaux, pourrait révéler des réserves insoupçonnées en or noir et en gaz naturel.

Riche de ses ressources humaines qualifiées et avec à sa tête une femme d’expérience aux compétences avérées, l’entreprise PETROCI se positionne comme un acteur clé de cette révolution énergétique ivoirienne.

Depuis sa nomination le 18 Juillet 2023, la nouvelle patronne de la Société nationale d'opérations pétrolières de la Côte d'Ivoire a su imprimer sa marque à travers un management de qualité et un leadership inspirant.

Erudit du secteur pétrolier sur le plan international, Madame Fatoumata SANOGO s’impose comme un modèle pour son personnel, particulièrement pour la gent féminine qu’elle encourage et exhorte à plus d’engagement et de performance.

La Directrice Générale de PETROCI HOLDING s’est engagée à promouvoir l’excellence et l’efficacité au sein de cette grande entreprise, à travers plusieurs actions fortes, notamment :
- l’instauration d’une politique de « cost saving » (réduction des coûts) qui a permis à l'entreprise de faire une économie d'environ 12.5 milliards de FCFA au cours de l’année 2023. Cette politique permet également de réaliser déjà, au titre du premier trimestre 2024, une économie de 7 milliards de FCFA ;
- la relance et l’accélération de la réalisation de l’ancien projet immobilier d’Abatta au profit des agents ;
- la redynamisation en vue de la performance technique et financière des filiales, en y affectant des agents de la Holding, pour l'amélioration de leur gouvernance ;
- la levée du projet de privatisation de la distribution du gaz butane et la relance l'activité de distribution de gaz butane avec des promotions pour le ramadan ;
- l’instauration d’une bonne gouvernance pour assurer le fonctionnement optimal de l’entreprise.

Aujourd’hui, la Société nationale d'opérations pétrolières de la Côte d'Ivoire envisage l’avenir plus sereinement. Bras séculier de l’Etat dans le domaine pétrolier, PETROCI travaille à consolider ses acquis et entend exporter son expertise vers d’autres pays africains.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

Interview //Philippe Labonne, président d’AGL// : « Les entreprises françaises ont un impact positif sur l’économie africaine »

mercredi, 13 mars 2024 16:52 Written by

Aujourd’hui président du groupe réunifié et renommé Africa Global Logistics (AGL) et à la tête du comité Afrique du Medef International, Philippe Labonne aborde désormais le tournant d’un secteur confronté à la concurrence et à des défis géopolitiques nombreux. Pour Jeune Afrique, il pose son regard sur l’actualité qui affecte de près ou de loin un secteur en pleine transformation.
Jeune Afrique : La mer Rouge est actuellement le théâtre de perturbations dans le trafic maritime. Les géants que sont MSC, Maersk et CMA CGM ont dû changer leurs itinéraires. Cela vous inquiète-t-il pour l’avenir ?
Philippe Labonne : Ces dernières années, nous avons bien compris que le monde était de plus en plus imprédictible. Nous avons eu le Covid, nous avons la guerre en Ukraine, nous avons également la situation au Moyen-Orient et ceci implique que la chaîne logistique s’adapte.
Nous avons su démontrer pendant la crise comment les entreprises logistiques, comme Africa Global Logistics, avaient réussi à continuer à alimenter le monde en vaccins. En ce qui concerne la mer Rouge, les compagnies maritimes passent maintenant par le cap de Bonne-Espérance. Le parcours est plus long, aller-retour, de 20 jours, et effectivement cela coûte plus d’argent aux compagnies maritimes et donc à la fin aux clients.
Pour un pays comme l’Egypte, qui tire l’essentiel de ses revenus du canal de Suez, le changement de route est un coup fatal. Quel est l’impact au niveau de votre activité locale ?
L’Égypte est un pays stratégique pour l’Afrique. C’est un pays qui est situé sur le bord de la mer Rouge et maîtrise le canal de Suez. Il y a beaucoup d’énergie, de grandes compétences et des terres arables. Sa situation géographique lui permet de servir la partie de la Corne de l’Afrique qui va jusqu’au Kenya, qui a des terres arables.

L’Égypte reprendra sa position géographique le moment venu. Je pense qu’aujourd’hui, il faut rester en Égypte, être patient, baisser la voilure si nécessaire et bien regarder aussi les atouts du pays et son potentiel dans l’émergence du continent africain.

À l’opposé, à l’ouest du continent, on retrouve la même situation d’imprévisibilité, voire d’insécurité au Sahel. Les entreprises européennes, et notamment françaises, y ont-elles encore leur place ?
En fait, ce sont des pays très jeunes, en train de se construire, qui traversent des crises. Effectivement, la situation politique a un impact sur le fonctionnement des affaires parce que certains acteurs se retirent. Mais ce n’est pas notre cas. Nous continuons de rester dans ces pays pour desservir notamment les acteurs du monde agro-industriel.
Nous avons parmi nos grands clients les producteurs de coton et nous assurons l’évacuation de la quasi-totalité de la campagne de coton du Burkina Faso et du Mali. Les gens continuent à travailler, à se nourrir. Il est important aussi que nos salariés continuent de pouvoir travailler.
Concrètement, pour un acteur du secteur privé, quel impact peuvent avoir les sanctions économiques sur vos activités ?

Dans ces cas-là, les acteurs réagissent avec une certaine inertie, notamment dans les commandes. Ensuite, les armateurs s’adaptent et commencent à ne plus effectuer de chargements pour le Niger.


Donc vous avez effectivement une activité qui baisse. Cela a été le cas du port du Bénin, c’est aussi le cas au Niger. Nous essayons alors de resserrer la voilure, tout en souhaitant rester dans le pays.
Nos activités au Bénin n’ont pas été affectées significativement, mais nous ressentons une baisse sensible dans les volumes du port de Cotonou. En ce qui concerne le Niger, la bonne nouvelle est que les États de la Cedeao ont décidé de lever les sanctions et le pays doit reprendre son chemin dans l’économie régionale.

Et en ce qui concerne le Mali ?

Nous sommes restés au Mali, où nous opérons plusieurs ports secs et sommes le logisticien des grandes compagnies cotonnières. Nous allons rester dans le pays. Je pense qu’il y a deux temps, celui de l’économie et celui du politique, et les acteurs économiques doivent comprendre qu’il faut laisser du temps aux politiques pour résoudre leur équation.

 

Ne craignez-vous pas le boycott ou le bannissement, en tant que groupe français filiale d’un groupe italo-suisse ?

Nous sommes présents au Sahel depuis des dizaines d’années. Nous y avons des clients qui comptent sur nous, et nous allons rester. Sur le continent, d’Est en Ouest, du Nord au Sud, les entreprises françaises sont extrêmement appréciées.
Les entreprises françaises ont cette spécificité d’être humanistes : l’homme est au cœur de tout et l’attention que nous portons aux communautés est très importante. Aujourd’hui, il n’est pas question de bannissement ou de retrait des acteurs français d’Afrique.
Que répondez-vous à ceux qui critiquent la France et qui disent qu’elle accapare, comme d’autres puissances, les matières premières ?


Je pense que le rôle de la France en Afrique est très honorable. Encore une fois, je ne suis pas un homme politique, et je vais laisser le temps aux politiques d’agir. Mais pour notre part, nous allons poursuivre nos investissements en Afrique et nous sommes convaincus que les acteurs économiques sur le continent ont leur rôle à jouer pour contribuer à sa prospérité, à créer de l’emploi pour les jeunes, à les former et à permettre à l’Afrique de développer son commerce intra-africain. Encore une fois, c’est une condition de la prospérité et de la paix.
Lorsque le climat des affaires est plus compliqué dans une région qu’une autre, n’avez-vous pas songé à reporter vos activités sur cette dernière ? En Afrique de l’Est par exemple ?

C’est la vision du groupe MSC : l’Afrique est une nouvelle frontière du développement. Aujourd’hui, le continent africain représente 3 % du commerce mondial. Et quand on sait que sa population représentera un quart de la population mondiale en 2050, on imagine le potentiel de développement de ce continent.
Il n’est pas question de faire un choix entre un pays et un autre. Bien entendu, comme je le disais, il faut s’adapter, être agile quand une situation sécuritaire ou politique entraîne une diminution des activités. En revanche, nous resterons en Afrique de l’Ouest et nous allons poursuivre nos développements dans les autres régions d’Afrique.

Lors d’un discours controversé sur les relations Afrique-France en février 2023, le président français Emmanuel Macron avait appelé à un réveil collectif des entreprises françaises en Afrique. En tant que représentant du patronat, comment réagissez-vous à ces propos ?
Il faut prendre les États africains au sérieux, il faut prendre les citoyens africains au sérieux, c’est ce que fait Africa Global Logistics et c’est pour cela que les États nous font confiance. Les entreprises françaises que je connais sont extrêmement respectueuses de leurs partenaires africains et jouissent d’une bonne image.
Ces entreprises emploient un demi-million de personnes en Afrique depuis que je suis à la tête du comité Afrique du Medef. Nous allons faire une cartographie de l’impact des entreprises françaises en Afrique pour démontrer comment celles-ci ont un impact positif sur l’économie africaine et contribuent à la prospérité, au développement des bonnes pratiques.

Mais surtout, ce à quoi fait référence le président Macron, c’est aux mauvais élèves ?

Ce que je dirais, c’est que je ne me reconnais pas et je ne nous reconnais pas dans les propos du président Macron.
Quelles sont vos priorités à la tête du comité Afrique du Medef International ?
D’abord, je pense qu’il faut donner la mesure de l’impact des entreprises françaises. Notre position au sein de Medef International est d’aider les entreprises françaises à se développer en Afrique, mais aussi de les aider à nouer des partenariats avec les acteurs africains, de contribuer à créer un écosystème vertueux de développement de supply chain locales en Afrique qui correspondent aujourd’hui à la priorité du continent.

Quelles sont vos relations avec les autres patronats en Afrique ?

Il y a 54 pays en Afrique, donc il y a 54 patronats africains. Je ne les connais pas tous, mais les relations sont bonnes et dès que nous le pouvons, nous organisons des missions conjointes. Prochainement, nous allons organiser avec le patronat du Maroc un forum d’affaires au mois de mai. Nous allons promouvoir les partenariats entre les entreprises françaises et marocaines pour contribuer au développement économique du Maroc.
Vous félicitez-vous du réchauffement des relations diplomatiques entre la France et le Maroc ?
Au Maroc, nous avons plus de 1 300 entreprises, 50 000 salariés, filiales de ces groupes français. C’est un pays important pour les entreprises françaises et c’est un pays important pour l’Afrique. Et il est primordial que les relations soient les meilleurs possibles.
L’un de vos crédos est l’africanisation des filiales de votre groupe. Cela se ressent-il au niveau des divers conseils d’administration ?

 

La très grande majorité de nos entreprises sont dirigées par des Africains. Il y a d’autres nationalités. Le patron de notre terminal à Tema est Palestinien, le patron de nos activités dans la région de Guinée et de Sierra Leone est Croate. Je vous donne deux exemples, mais la majorité de nos collaborateurs sont Africains. Clairement, la majorité de nos affaires en Afrique sont appelées à être dirigées par des Africains.
Un autre des sujets que vous défendez au Medef est la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Est-ce un espoir pour le dirigeant français que vous êtes ?
Bien sûr, c’est un des axes de notre stratégie, ainsi qu’un des axes de la stratégie d’AGL, de contribuer au développement du commerce intra-africain. Celui-ci représente aujourd’hui, 20 % du commerce de l’Afrique, soit moins de 1 % du commerce mondial. La marge de progression est immense.

 

Le premier marché de l’Afrique et des États africains, cela doit être l’Afrique elle-même. C’est un sujet de priorité pour nous et dernièrement, nous étions en Éthiopie et avons rencontré le commissaire de l’Union africaine chargé de la Zlecaf pour mesurer l’état d’avancement du projet et lui présenter les compétences des entreprises françaises en matière de transport et de commerce.

C’est un sujet de priorité, mais force est de constater que cela patine depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange en 2021. Concrètement, en quoi le patronat français et son expérience avec l’Union européenne peuvent-ils aider ?
Les entreprises françaises peuvent apporter leur expertise mais elles ne peuvent pas apporter la volonté politique. Donc il appartient aux États africains de faire en sorte que la volonté politique s’applique. Nous ne pouvons que partager notre expérience en matière de gestion de corridor, de transfert des marchandises et de gestion de l’information le long des flux. Nous pouvons aussi sensibiliser, à notre échelle, sur la nécessité de fluidifier la circulation des marchandises et de montrer comment cela peut participer à la prospérité des économies et à la création d’emplois.
Pour finir sur un dernier sujet d’actualité récente, vous avez participé, en tant que sponsor avec AGL, à la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire. D’un point de vue économique, adosser l’image d’une entreprise à un événement comme celui-là est-il bénéfique ?
En fait, ce qu’on espère, c’est promouvoir l’image d’une Afrique qui gagne. J’ai été frappé de la cérémonie d’ouverture de la CAN, à laquelle j’ai assisté avec mon épouse, et qui était de grande qualité, avec des spectacles extrêmement bien organisés et un grand professionnalisme. C’est cette image de l’Afrique que nous voulons soutenir et c’est cette image de l’Afrique à laquelle nous souhaitons être associés.
Source : Jeune Afrique

Vie d’entreprise- Oic// Transport des marchandises// Le comité des chargeurs de Korhogo instruit sur les innovations

vendredi, 08 mars 2024 09:38 Written by


L’Office ivoirien des chargeurs (Oic) a instruit, le mercredi 06 mars 2024, les membres du comité des chargeurs sur les innovations devant intervenir dans le transport de marchandise en Côte d’Ivoire. L’information est rapportée par le correspondant local de l’Aip.
Selon cette source, l’une des innovations majeures concerne la mise en œuvre de la bourse de fret électronique qui est une plateforme permettant la mise en relation des chargeurs et les transporteurs, a fait savoir le directeur des infrastructures logistiques et des transports de l’Oic.

Un système de régulation des flux des camions, visant à assurer l’arrivée des véhicules de marchandises au port uniquement lorsqu’ils sont prêts à charger ou à décharger, a été présenté au comité des chargeurs de Korhogo. Cette mesure vise à prévenir les mauvais stationnements et les engorgements qui nuisent aux activités portuaires.
Le directeur régional du transport, Traoré Sinaly, a exprimé sa satisfaction envers l’Oic pour les innovations qu’elle apporte dans le développement du transport routier à travers le pays. Il a été suivi par le secrétaire général de la préfecture, N’Guessan Emile, qui a félicité l’Oic pour ses avancées et a rappelé son rôle crucial dans l’économie. Le comité des chargeurs vise à créer un cadre dynamique, de partage d’expérience et d’alerte pour l’amélioration des transports des marchandises en Côte d’Ivoire.
L’Oic est un conseil des chargeurs qui représente et défend les intérêts des importateurs et exportateurs utilisateurs de services de transport, dans le cadre de l’acheminement de leurs marchandises.
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B. M

Pétrole// Gisement Calao, sur le bloc pétrolier C1-205//Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly : « Beaucoup plus riche en gaz naturel, il permettra de répondre aux besoins du pays pour la production d'électricité »

vendredi, 08 mars 2024 08:31 Written by

Le ministre des mines, du pétrole et de l'énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a annoncé, dans un communiqué, le jeudi 07 mars 2024, une nouvelle découverte majeure d'hydrocarbures dans le bassin sédimentaire ivoirien par Eni Côte d'Ivoire et son partenaire Petroci Holding sur le bloc CI-205.Le Groupe pétrolier italien Eni, en partenariat avec Petroci Holding, a réalisé, début mars 2024, une nouvelle découverte majeure d'hydrocarbures, dénommée Calao, sur le bloc pétrolier C1-205.
Calao, situé à environ 45 kilomètres au large des côtes, et à 120 km à l'ouest du gisement Baleine, est la deuxième plus importante découverte en Côte d'Ivoire.
Cette nouvelle découverte fait suite au forage du puits Murène-1X, d'une profondeur de 2 800 mètres à partir du fond marin, dans une tranche d'eau de 2 200m, soit une profondeur totale de 5 000 m.
Le puit a rencontré du pétrole léger, du gaz naturel et des condensats. Les estimations indiquent, pour le moment, des ressources en place de l'ordre de 1 milliard à 1,5 milliard de barils équivalent pétrole.
Ce nouveau gisement, Calao, beaucoup plus riche en gaz naturel, permettra, à terme, de répondre aux besoins du pays pour la production d'électricité.
Bamba M.
NB/ https://www.gouv.ci/doc/1709846393Nouvelle-decouverte-majeure-d-hydrocarbures-dans-le-bassin-sedimentaire-ivoirien.pdf

Hydrocarbure//Activités du Groupe Eni en Côte d’Ivoire// Alassane Ouattara et le Pdg d'Eni, Claudio Descalzi, annoncent une découverte majeure dans le bloc CI-205

jeudi, 07 mars 2024 20:28 Written by


Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, et le Pdg d'Eni, Claudio Descalzi, annoncent une découverte majeure dans le bloc CI-205, au large de la Côte d'Ivoire.
La découverte, nommée Calao, est la deuxième plus importante dans le pays, après le gisement Baleine découvert par Eni en septembre 2021. Rapporte une source proche dudit groupe.
Selon cette source, le président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, et le Pdg d'Eni, Claudio Descalzi, se sont rencontrés aujourd'hui à Abidjan pour discuter des activités de la société dans le pays, en particulier des résultats positifs du puits d'exploration Murène 1X sur la découverte Calao.
Le Premier Ministre Robert Beugré Mambé et le Ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, ont également pris part à cette rencontre.
La découverte de Calao a été saluée comme une découverte importante. Les opérations de forage ont eu lieu à environ 45 kilomètres de la côte dans le bloc CI-205, atteignant une profondeur de 5 000 mètres dans des eaux d'une profondeur d'environ 2 200 mètres. Le puits a rencontré du pétrole léger, du gaz et des condensats dans différents intervalles d'âge cénomanien, caractérisés par des valeurs de perméabilité bonnes à excellentes.
Les évaluations préliminaires indiquent des ressources potentielles comprises entre1 milliard et 1.5 milliards de barils équivalents pétrole. Eni exploite le bloc en partenariat avec Petroci Holding.
Le Président Ouattara et M. Descalzi ont discuté des plans d'évaluation et de développement de la découverte, y compris l'engagement d'Eni à répondre aux besoins domestiques du pays.
Eni opère en Côte d'Ivoire depuis 2015. Outre le bloc CI-205, Eni détient des participations dans cinq autres blocs dans les eaux profondes ivoiriennes : CI-101, CI-401, CI-501, CI-801 et CI-802, tous en partenariat avec Petroci Holding. Actuellement, Eni a une production d'hydrocarbures totalisant environ 22 000 barils équivalents pétrole par jour à partir du gisement de Baleine, qui a commencé à produire en août 2023.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Bourse//Marché de produits dérivés au sein de l’Uemoa// La Brvm et la Bourse de Montréal mutualisent leurs efforts

jeudi, 07 mars 2024 12:08 Written by

Dans le cadre de la mise en œuvre des actions visant à créer un marché de produits dérivés au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la Bourse de Montréal (MX) et la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), ont signé le mercredi 6 mars 2024, à Abidjan, un protocole d’entente, en présence de la présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, Kandia Camara et l’honorable Raymonde Gagné, présidente du Sénat du Canada. Rapporte une note à la presse de la Brvm.


Ce protocole d’entente porte essentiellement sur l’assistance technique de la Bourse de Montréal à travers l’élaboration du cadre réglementaire du nouveau marché ; le conseil à la mise en place des différentes entités notamment la Bourse et la chambre de compensation ; l’appui dans les choix technologiques et la formation des équipes de la Brvm et celles de l’écosystème du marché financier régional.
La mise en place de ce marché de produits dérivés de la Brvm contribuera entre autres ; à une meilleure gestion des risques liés à la fluctuation des cours ; à l’amélioration de l’évaluation des titres sous-jacents et à l’amélioration de la liquidité du marché.

La présidente du Sénat du Canada, l’honorable Raymonde Gagné, a salué l’excellence des relations institutionnelles et d’affaires qui unissent la Côte d’Ivoire et le Canada et que, c’est une excellente occasion pour célébrer les relations commerciales entre les deux pays. « Nos relations présentent un potentiel de croissance important notamment dans le secteur des mines, de l’agriculture, de l’éducation, des infrastructures ainsi que des technologie de l’information et de la communication », fait-elle savoir. Avant de saluer les performances économiques de la Côte d’Ivoire qui enregistre l’un des taux de croissance économique les plus soutenus en Afrique subsaharienne.
Le directeur général de la Brvm, Dr Edoh Kossi Amenounvé, a souligné que ce nouveau marché permettra à son institution d’offrir aux investisseurs des instruments adaptés à la gestion des risques de leurs portefeuilles. « Il contribuera également à améliorer les mécanismes de fixation de prix en rendant notre Bourse plus efficiente », dit-il.
A l’en croire, la Bourse de Montréal a également été la première bourse au monde à apporter son assistance technique à la Brvm pour le démarrage de ses activités en 1998. « Dès son lancement, la Brvm a été considérée comme un succès politique, une prouesse technologique et une réforme économique et financière structurelle majeure pour les pays de l’Uemoa », s’est félicité, Dr Edoh Kossi Amenounvé.

Transports//10ème Conférence régionale de l’ITF// La transformation du Bureau d’Abidjan en siège africain préconisée

mercredi, 06 mars 2024 16:57 Written by

La transformation du Bureau de l’ITF d’Abidjan en siège africain, une audience de toute la délégation auprès du Premier ministre, chef du gouvernement, ministre des Transports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, l’identification de toutes les entraves au développement de tous les segments des transports, la mise en place de stratégies structurantes et structurelles pour un meilleur devenir des transports. Ce sont sur ces fortes doléances que la 10ème Conférence régionale de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), a ouvert ses portes le mardi 5 mars 2024 à Abidjan.
Elle avait pour thème : « Paix et justice pour le transport durable en Afrique ». C’était en présence du ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, ministre des Sports net du Cadre de Vie Beugré Mambé .
Si parmi les doléances, la transformation du bureau local d’Abidjan en siège Africain a été la préoccupation majeure de Guy Séré Georges, le président de la coordination nationale ITF, celle relative à l’audience auprès du Premier ministre, a été prononcée par Akanza Joseph qui s’est d’abord appesanti sur tous les mérites des autorités Ivoiriennes dans le cadre de leurs appuis et réalisations pour le développement du transport en Côte d’Ivoire.
Salvatrices reformes, projets de métro, de Brt, Port sec de Ferkessédougou, ont entre été évoqués. Sur l’ensemble des doléances, le ministre Amadou Koné a promis les remonter à qui de droit dans le but de meilleurs traitements. Il a aussi expliqué que dès sa prise de fonction en 2011, le Président de la République a décidé de faire de la Côte d’Ivoire un pays moderne, un label et un modèle. D’où toutes ces réformes qui aboutissent aujourd’hui à tous ces probants résultats. Revenant sur le thème de la rencontre, il s’en est réjoui, estimant que rien ne peut réaliser sans paix ni justice. Aussi, a-t-il, au nom du Premier ministre, recommandé avec la plus grande objectivité toutes les entraves nuisant au développement du transport en Afrique. Il a également affirmé que la Côte d’Ivoire ratifiera à la convention 190 et signera la Convention annexe inter- professionnelle liée au transport.
Koné De Sayara

 

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