Economie (976)
Atteinte de l’autosuffisance en riz par la Côte d’Ivoire/Ces gros intérêts qui contrarient les performances ivoiriennes: Plus de 250 milliards de Fcfa injectés par an dans les importations
dimanche, 24 juin 2018 23:50 Written by ossey84L’atteinte de l’autosuffisance en riz, est devenue un pari quasiment intenable pour la Côte d’Ivoire, qui depuis quelques années a du mal à dérouler sa stratégie nationale de développement de la riziculture( Sndr). Et pourtant…
Le gouvernement ivoirien avait prévu l’autosuffisance en riz pour fin 2016, avec 1, 7 million de tonnes. C’est aussi à partir de cette date, que devrait intervenir la consolidation des acquis jusqu’en 2018. Autrement dit, la constitution de stock régulateur et de stock de sécurité. « Ainsi à partir de 2018, quand tout cela sera constitué, nous allons mettre le cap sur l’exportation. Il faut noter que la mise en œuvre de la Stratégie a connu beaucoup d’insuffisances qui ont ralenti le rythme normal de conduite des activités ce nous amène à revoir les calendriers et accepter un décalage d’un an à un an et demi pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz » nous avait confié un cadre de l’Office national pour le développement de la riziculture( Ondr). C’était en Juin 2016, lors d’une interview. Près de deux ans après, les choses n’ont pas véritablement pas bougé. Devenu plus réaliste, le gouvernement ivoirien annonce pour 2020, l’autosuffisance dans ce produit de grande consommation. Ce grâce à un prêt de 30 millions de dollars soit plus de 15 milliards de Fcf d'EximBank of India. Ainsi, l’exécutif ivoirien pense amener la production nationale de riz à 1,96 million de tonnes en 2020. « Une telle production serait synonyme d'autosuffisance, un objectif initialement fixé à 2016. Encore faut-il assurer la compétitivité de la production locale face aux importations. Les 15 milliards de Fcfa en question devraient permettre à la Côte d’Ivoire de booster sa production et financer l’installation et l’acquisition d’équipements pour 30 unités de production de riz blanchi dans le pays. Chaque unité sera dotée d’une capacité de 25 000 tonnes par an. Douze unités sont déjà montées, les dix-huit autres le seront au plus tard le 31 décembre 2018 de cette année », avait indiqué Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement. Rappelons qu’ en 2018, la Côte d’Ivoire devrait produire 1,55 million de tonnes de riz blanchi et en importer 1,45 million de tonnes dont une partie étant redirigée vers les pays de la sous-région. Citons le Mali et le Burkina Faso entre autres. Plus de 250 milliards de francs Cfa sont consacrés à ces importations. Ce pour combler son déficit consommation nationale estimée à 1,8 million de tonnes par an. Pour des opérateurs économiques qui sont sur le segment de l’importation du riz, «Le riz local est plus cher que le riz importé d’Asie. Sur un même marché, cela devient quasi impossible pour les producteurs locaux », Pour lui, l’importation est plus rentable pour certains opérateurs qui avaient des engagements avec le gouvernement pour créer des rizières sur place.
Bonnes intentions dans un pays où l’importation du riz rapporte gros
Malgré la stratégie incitative du gouvernement ivoirien, les statistiques du département américain de l’agriculture (Usda), les importations ne cessent d’augmenter, passant de 1,25 million de tonnes en 2016 à 1,45 million de tonnes en 2017. Aussi, d’autres facteurs sont venus contrer l’ambition gouvernementale de l’autosuffisance en riz. La Côte d’Ivoire avait identifié une dizaine de multinationales qui s’étaient engagées à créer des rizières sur plusieurs centaines de milliers d’exploitations à travers tout le pays, la sécurisation foncière a tardé, créant un désintérêt des acteurs. Citons Olam, Louis Dreyfus, Etg, Yaa Novel entre autres. (…) La surface de production a diminué de 27 % pour descendre autour de 1 million d’hectares. Citons le cas par exemple de la multinationale Louis- Dreyfus Commodities( Ldc) qui s’était engagée en fin janvier 2013 de se lancer dans la production de riz alors qu’il domine déjà les importations de ce produit dans le pays. « La Côte d’Ivoire mettra à notre disposition entre 100 000 et 200 000 ha dans le Nord, affirme alors Serge Schoen, directeur général de Louis Dreyfus Commodities (Ldc). Ce dernier avait alors indiqué au sortir d’une audience avec Allassane Ouattara : « la Côte d’Ivoire et nous investirons 30 milliards de Fcfa [près de 46 millions d’euros] dans le projet qui démarrera cette année (2013) ». Malheureusement, le projet n’est pas allé plus loin que la promesse et les intentions. Il est à noter que la Côte d’Ivoire qui bénéficie d’une moyenne de 1500 mm de précipitation par an, a une production locale qui est tributaire de la bonne pluviométrie. Or, au cours des dernières années, la rareté des pluies pendant la période de production a impacté négativement la récolte. La non-compétitivité du riz produit localement n’est pas non plus un facteur encourageant pour les entrepreneurs.
Mise en œuvre de la Sndr jusqu’ à fin décembre 2017
Selon une note complète en date de février 2018, de l’Office national pour le développement de la riziculture( Ondr) devenu courant 2018, l’Agence nationale de la riziculture, l’’Agence de Développement de la Filière Riz ( Aderiz) remise aux institutions de Bretton Woods, « L’approche chaîne de valeurs qui constitue la base de la Sndr a permis de prendre en compte non seulement l’environnement de chacun des acteurs de la filière mais aussi de répondre aux besoins de chacun d’eux. Après cinq (5) années de mise en œuvre, des résultats encourageants ont été obtenus au niveau des fondamentaux du développement de la filière et leurs effets sont perceptibles actuellement à travers une nette augmentation de la production et une amélioration de la qualité du riz blanchi produit en Côte d’Ivoire » Aussi, la même source donne des précisions s’agissant de la production. « Au niveau de la production : De 2012 à 2014 les appuis ont été conséquents au niveau des producteurs tant en intrants (semences, engrais, herbicides) qu’en matériels agricoles. Ces appuis qui ont concerné principalement les femmes et les jeunes, ont permis d’accroitre significativement les rendements et le niveau de production. De 2012 à 2016, l’objectif était de passer de 55 000 ha à 70 000 ha exploités en condition de maitrise de l’eau. Les réalisations à ce jour, n’ont porté que sur 3 069 ha dont 1 600 ha de réhabilitation sous Pfe et 1 469 ha de nouveaux aménagements. Depuis 2014, les Dao( Documents d’appels d’offres) élaborés pour réaliser des études techniques et des travaux ont été suspendus pour insuffisance de dotation budgétaire » Cependant, poursuit la note, « la stratégie souffre de manière récurrente de l’insuffisance et de la faible mise à disposition des ressources financières ce qui a engendré des contraintes majeures au niveau de l’aménagement des terres, de l’approvisionnement en semences de qualité, la fertilisation et le matériel agricole. Au niveau du financement: un mécanisme de financement est en cours d’opérationnalisation. La mise en place d’un dispositif pérenne de financement des activités de toute la filière et les difficultés d’accès au financement pour les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de riz local à travers les banques est nécessaire » Pendant qu’ au niveau du décorticage, « le programme d’industrialisation de la filière riz est en cours avec 8 usines de 5 t/h en voie de réception définitive dont 4 déjà fonctionnelles. Les 22 usines restantes sont planifiées pour être livrées d’ici à fin Décembre 2017 » Toutes ces annonces ont été concrétisées ? Nous ne pouvons en dire plus. Il est à préciser que le taux de progression prévisionnel (de 2016 à 2017) de la production de paddy avait été projeté à 10% mais en réalité le taux obtenu est de 3%. Depuis 2014, les taux de progression sont restés inférieurs à 5%, principalement à cause des trois contraintes suivantes
Le manque de moyen plombe la mise en œuvre de la Sndr
L’insuffisance de la fourniture des semences améliorées à cause des difficultés financières, nous dit-on a eu pour effet de réduire la productivité. Les capacités de captage des unités de transformation sont à leurs limites face aux retards de mise en place du nouveau tissu industriel prévu. Ce qui a diminué fortement les flux de réception du paddy et engendre l’apparition de stocks pour lesquels les usiniers n’ont pas les investissements requis. Aussi, la capacité de préfinancement de la production et de financement de la collecte du paddy par les usiniers est aussi limitée devant des flux financiers de plus en plus important. Par ailleurs, « la mise à disposition des ressources pour le financement de l’ensemble des activités de la Sndr reste le levier principal pour la réponse auxdites contraintes » Mais quelles sont les besoins de financement pour développer la riziculture ivoirienne ? Dembélé Yacouba, l’ex- Directeur général de l’Ondr a sa petite idée quand il nous confiait : « Par exemple, en vitesse de croisière avec trois millions de tonnes de riz paddy, il faut pour couvrir l’approvisionnement en intrants et en semences, il faut environ 1200 milliards de Fcfa par an pour satisfaire les besoins en intrants des producteurs et les besoins en fonds pour acheter le paddy auprès des producteurs. En face, nous avons un grand contributeur qui est l’Etat et le privé dont les banques. Ces dernières nous ont dit que le secteur de la riziculture est certes important et compétitive en Côte d’Ivoire, mais il nous fallait des investisseurs pour venir nous aider à porter notre stratégie » Toujours de l’avis de cet agro-économiste, appel a été fait à de gros investisseurs ayant pignon sur rue sur le marché mondial du riz. «(…) La plupart ont répondu à notre appel et accepté notre vision qui était qu’il pouvait produire ici du paddy, le blanchir et l’exporter sur des pays de la sous- région. Au lieu de le faire venir à partir de la Thaïlande par exemple » nous avait –il révélé. Ondr est mort ! Sur ses cendres, il a été créé l’Agence pour le développement de la filière riz( Aderiz) qui confère à la filière une flexibilité plus accrue de gestion financière. Afin de permettre à la Côte d’ Ivoire d’atteindre l’autosuffisance en riz garant de sa sécurité alimentaire, le gouvernement ivoirien a créé l’Agence de Développement de la filière Riz (Aderiz). Cette mesure vise à doter la filière riz, d’une structure capable de répondre efficacement aux besoins des acteurs à travers un contrat de performance et d’objectifs avec l’Etat de Côte d’Ivoire. Le démarrage effectif du projet de création des 06 centres de conditionnement de semence soutenu par la Banque islamique développement(Bid) a été annoncé. Il est aussi prévu l’opérationnalisation effective des 30 unités de 05 t/h qui sont actuellement en cours d’installation dont un bon nombre est achevée. En ce qui concerne l’unité de Korhogo, nos sources annoncent qu’elle est déjà en activité. Ajouté à cela le démarrage effectif de l’implantation des leaders de pole et la mise en place d’un mécanisme de financement des usines. Faut-il encore craindre des entraves liées au manque d’argent. Conséquemment à cela, « le taux de progression de la production devrait amorcer une nouvelle croissance en 2018, passant à 13% avant d’atteindre sa vitesse de croisière de 15% à partir de 2019. La couverture totale des besoins de consommation devrait intervenir en 2020 » Afin de permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre l’autosuffisance en riz garant de sa sécurité alimentaire, le gouvernement ivoirien a créé l’Agence de Développement de la filière Riz (Aderiz). Cette mesure vise à doter la filière riz, d’une structure capable de répondre efficacement aux besoins des acteurs à travers un contrat de performance et d’objectifs avec l’Etat de Côte d’Ivoire
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo: ( Rizière) Face aux importations jute de riz, la Côte d’Ivoire atteindra rapidement l’autosuffisance dans la production du riz ?
Encadré : Les sauts d’obstacles à franchir
Pour véritablement mettre le cap sur l’autosuffisance alimentaire, l’Etat devra appuyer aussi bien dans l’acquisition des intrants que dans la mécanisation. Perspectives Sndr 2018-2019 sont attrayantes mais ! Ainsi, il est prévu de soutenir les producteurs en Intrants : « L’Etat interviendra dès la première année (2018), notamment avec la mise en fonctionnement de quatre (4) centres de conditionnement de semences sélectionnées, pour la distribution des intrants (semences sélectionnées, engrais et herbicides) aux producteurs. A partir de la deuxième année, le relais de cet appui aux producteurs sera réalisé par les opérateurs privés de pôle et des unités de 5 t/h dans le cadre de la contractualisation entre acteurs de la filière riz » En termes d’ appuis en mécanisation, la priorité devra être accordée à la promotion et l’équipement de sociétés de prestation de service de mécanisation au niveau des jeunes dans le cadre d’un accord tripartite avec le producteur et l’usinier devant assurer le règlement de la prestation. Au niveau du décorticage, le gouvernement prévoit livrer les 22 usines restantes d’ici à fin juin 2018. Parallèlement à cela, dans le souci de minimiser les pertes port-récolte et améliorer la qualité du riz blanchi, les producteurs seront appuyés de batteuses vanneuses et toutes les unités d’au moins 2 t/h, équipées de séchoir. L’option ainsi prise portera la responsabilité du séchage sur l’usinier coordonnera la récolte avec le producteur sous contrat en vue du rachat du paddy bord champ juste après le battage. Quid du financement ? Ici, Abidjan annonce la mise en place d’un dispositif pérenne de financement des activités de toute la filière et les difficultés d’accès au financement pour les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de riz local est mise en place avec un établissement financier accompagné par un organisme de refinancement. Autant de bonnes actions alléchantes qui attendent d’être concrétisées sur le terrain. Cela sera-t-il possible en Côte d’Ivoire où le négoce d’importation du riz est une affaire juteuse qui se gère dans le pré-carré présidentiel. Face au contrôle très monopoliste du négoce et des tractations autour du riz dans certains pays de la Cédéao, M. Alain Traoré Sy de la Cedeao fait des propositions quand il dit : « On peut introduire une sorte de transparence pour éviter les monopoles. Parce que se sont des oligopoles qui vont tenir parfois par le bout du nez, les politiques. Ce que ne pourraient accepter ces derniers dès lors qu’il s’agit de l’importation d’un produit stratégique voire politique qui entre dans l’alimentation d’une bonne partie de nos populations » Pour couvrir ses besoins de consommation nationale, la Côte d’Ivoire, a importé en 2010, environ 837 mille tonnes de riz pour une valeur de 228 milliards de Fcfa contre 919 Mille tonne en 2009 pour 228 milliards de Fcfa.
B. Mafoumgbé
Guinée Equatoriale/ Soutien à la petite enfance à Bata: la Bgfibank inaugure une bibliothèque au village d’enfants Sos
mardi, 19 juin 2018 23:05 Written by ossey84Le Directeur Commercial et Marketing de BGFIBank Guinée Equatoriale, M. Ghislain MFOULOUH EMANE, représentant le Directeur Général de la filiale et accompagné de plusieurs membres du personnel a assisté le vendredi 8 juin 2018 à l'inauguration de la bibliothèque du Village d'enfants SOS de Bata, en Guinée Equatoriale, entièrement financé par la Fondation BGFIBank à hauteur de 10 millions de F.CFA. Cette cérémonie a eu lieu en présence du Coordinateur national du Village d'enfants SOS Guinée Equatoriale, du Directeur de l'Ecole, du Corps enseignant, des élèves et de plusieurs invités triés sur le volet. Après quelques mois d'aménagement, l'inauguration de cette bibliothèque tant attendue s'est déroulée dans le cadre de la convention de partenariat conclue le 18 septembre 2017 entre la Fondation BGFIBank et le Village d'enfants SOS de Bata, pour l'aménagement et l'équipement d'une bibliothèque destinée aux enfants abandonnés dudit centre. Au cours de cette cérémonie, le Coordinateur national de Aldeas Infantiles SOS Guinée Equatoriale a présenté les différentes étapes des travaux de réaménagement de la nouvelle bibliothèque qui est aujourd'hui destinée à accueillir en plus des enfants du centre, les enfants de la communauté vivant hors du centre ; " une bibliothèque qui aspire à être un instrument de cohésion, de développement social et culturel à travers ses services et ses activités de formation" comme l'a souligné dans son discours Monsieur Ghislain MFOULOUH EMANE, Directeur Commercial et Marketing de BGFIBank Guinée Equatoriale. Située au quartier Ngolo à Bata, face au Palais des Congrès et Conférences internationales, ce sont au total plus de 1000 enfants qui bénéficieront de cet outil dans le cadre d’un accompagnement scolaire. Près de 500 livres et ouvrages scolaires, un mobilier et des équipements neufs adaptés sont actuellement disponibles, ainsi que les deux bibliothécaires recrutés dans le cadre du projet qui avait pour principal objectif de favoriser la prise en charge éducative sur un accompagnement global, en offrant aux enfants qui n'en ont pas la possibilité, un contact permanent avec le livre. Le Groupe BGFIBank s'est engagé, depuis plusieurs années, dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Si cet engagement sociétal implique une dimension sociale tournée vers les besoins et le bien-être de ses salariés et une dimension environnementale tournée vers la protection de l'environnement, il ne se réduit pas à cela. En effet, cet engagement comporte également une dimension citoyenne qui suppose la prise en compte des besoins de la société civile, en contribuant, entre autres, à lutter contre l’exclusion, les inégalités ou la pauvreté. La Fondation Bgfi Bank contribue concrètement à l’ambition d’un développement responsable en soutenant des actions d’intérêt général au profit de tous. Porteuse de valeurs de solidarité, la Fondation est au service de la réalisation des objectifs du Groupe en matière de responsabilité sociétale.
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Stratégie commune Côte d’Ivoire – Ghana sur le cacao: l’argent, le nerf de la guerre risque de faire défaut
mardi, 19 juin 2018 11:52 Written by ossey84Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont décidé d’influencer, à travers une stratégie commune de mise en marché, les cours internationaux de cette spéculation. Mais jusqu’où peuvent-ils aller ? Dossier...
Quand les cours du cacao ou du café sont bas sur le marché mondiale, les pays producteurs envisagent des stratégies pour soit stabiliser les cours soit pour les relever. Mais en temps de vaches grasses, chaque pays producteurs se bat pour mettre sur le marché de la consommation mondiale, le maximum de tonnes de fèves. En ce moment – là, ils ne parlent pas de stratégies communes, en ce qui concerne la transformation locale du cacao. C’est pourquoi, l’engagement du Ghana et de la Côte d’Ivoire, deux pays africains qui produisent 60 % des fèves de cacao au niveau mondial, avec 2,9 millions de tonnes produites en 2018 pour une production mondiale de 4,5 millions est à saluer. Mais… « Ces deux pays ont conçu une stratégie commune de mise en marché afin d'influencer les cours internationaux. Les deux économies vont également rapprocher leur politique de soutien au secteur avec la mise en place d'un prix planché unique pour les producteurs dès septembre 2018. La stratégie en préparation couvre la production, la commercialisation, la transformation et la consommation, des domaines qui constituent le cœur de l’économie cacaoyère. La mise en œuvre de ce plan est prévue pour la campagne 2018-2019, qui commence en septembre 2018. Elle débutera dans les deux pays en même temps, avec l’annonce d’un prix plancher commun aux producteurs » Mais quelles sont les chances de succès d’une telle stratégie commune, quand on sait que ces deux pays voisins ont un système de commercialisation différent qu’ils s’attelleront à rapprocher. Car, « Si les deux pays vendent leurs récoltes aux exportateurs par anticipation, la Côte d’Ivoire a un système de mise en marché quotidien, tandis que le Ghana cède sa production seulement à certaines dates, quand il le souhaite » Se prononçant sur l’avenir de l’économie cacaoyère mondiale, Joseph Boahen Aidoo, le directeur général du Cocoabod, l’autorité ghanéenne de régulation du secteur expliquait récemment : « Nous souhaitons harmoniser nos deux systèmes de commercialisation. Nous prévoyons d’étudier et d’échanger sur nos programmes de vente. Des ghanéens viendront en Côte d’Ivoire pour étudier leur système et nous inviterons les ivoiriens au Ghana, nous verrons comment avoir un système commun ». Il ne faudrait pas l’oublier, l’industrie chocolatière mondiale génère 100 milliards de dollars soit plus de 50 mille milliards de Fcfa par an, mais les pays producteurs n’en tirent que 6%, avec à peine 2% allant aux paysans » , ( Voir encadré 1.). L’objectif de la Côte d’Ivoire et du Ghana est de créer un cartel de producteurs pour influencer les prix du cacao, en se mettant d’accord sur les volumes vendus. Soit !
« Toutes les forces du côté des acheteurs vont se mettre ensemble pour combattre cette initiative »
Dans un pays comme la Suisse considérée comme « Une puissance de l’industrie Chocolatière mondiale » qui ne prend aucune taxe sur les fèves de cacao à l’entrée de son territoire( La Suisse gros pays broyeur de cacao), l’annonce est accueillie par certains confrères et spécialistes de référence sur l’économie cacaoyère, avec modération et pondération. Au nombre de ceux-ci, citons le Confrère Ram Etwareea du quotidien suisse, Le temps. Il analyse en ces termes : « ( …) Influencer les cours sur le marché mondial sur la campagne 2019 – 2020 est à encourager. Est-ce qu’ils arriveront ? C’est une initiative courageuse qui montre en premier que les deux pays n’acceptent pas le statu quo qui n’est pas à leur avantage et qu’ils ont envie de changer le régime actuel. C’est un message aux multinationales »Surtout face aux intérêts en jeu aussi bien du côté des acheteurs que chez les pays producteurs. Chez ces derniers, les statistiques du gouvernement, les exportations de cacao rapportent chaque année près de deux milliards de dollars américains et parfois plus à la Côte d’Ivoire, soit plus de 1 mille milliard de Fcfa dont une partie permet de renflouer les caisses de l’Etat. «Le cacao est vital pour l'économie ivoirienne. Ce secteur représente 15% du Produit intérieur brut( Pib) , plus de 50% des recettes d'exportation et surtout les deux tiers des emplois (directs et indirects) et des revenus de la population, selon la Banque mondiale » Au Ghana, de l’avis Joseph Boahen Aidoo Directeur général du Ghana cocoa board, « le cacao, c’est 25% des exportations et 8% du produit intérieur brut (Pib) » Arriveront-ils à inverser la tendance en mettant de côtés les acquis et avantages comparatifs ? A cette question, le confrère Ram, expert ajoute sans ambages : « Toutes les forces du côté des acheteurs vont se mettre ensemble pour contrer cette initiative. D’abord par des pressions politiques, ensuite économiques. Sur le plan économique, tout est lié à une question de stockage et à leur capacité de tenir sans vendre. Cela implique qu’il faut des fonds pour payer aux producteurs. Tous les acheteurs sont préparés à ce scénario et ont constitué eux-mêmes des grands stocks. Le nerf de la guerre est donc qui peut tenir le long longtemps possible » avant d’ajouter que : « Le plus important est le message politique que les deux pays envoient. Ils disent qu’il faut changer le système. En Afrique, la Banque africaine de développement( Bad) est de leurs côtés et finance la construction de facilité de stockage. Avec cela, les deux pays auront un plus grand pouvoir de marchandage. Les deux pays produisent 60% de cacao mondial. Ils n’aboient donc pas dans le désert » Rappelons que déjà en août 2017, lors d'une visite officielle des dirigeants de la Bad au Ghana, ces derniers avaient promis que leur institution apportera une aide de 1,2 milliard de dollars, soit 665,67 milliards de francs Cfa pour la mise en exécution des projets communs aux deux pays, dont celui du traitement local du cacao. Ce traitement local selon les autorités ghanéennes permettra de garantir la mise en place d'un fonds de stabilisation des cours, afin de faire face à la volatilité des prix à l'échelle internationale. « La Bad a reçu une demande de financement de 1,2 milliard de dollars de la part du ministère de l'agriculture du Ghana et du Conseil du café-cacao de la Côte d'Ivoire. Nous envisageons la construction d'entrepôts permettant de stocker le cacao afin qu'il ne soit pas nécessaire de le vendre immédiatement après la récolte », avait affirmé le Président du Groupe de la Bad, Akinwumi Adesina, lors de son séjour au Ghana. Cette requête faut-il le souligner a été faite dans la mouvance de la dernière crise cacaoyère qui a fait chuter de 40% les prix du Kg du cacao sur le marché mondial. Si la capacité installée est de 703 000 tonnes, seules 540 000 tonnes ont été transformées localement en 2016-2017, pour une récolte d’environ 2 millions de tonnes. Pendant que le deuxième producteur mondial d'ingrédients de chocolat, le Ghana dispose de quelques 12 entreprises locales de transformation de cacao pour une capacité installée de 400.000 tonnes métriques, ce qui représente près de la moitié de la récolte moyenne du pays enregistrée au cours des 3 dernières années. Dans un contexte marqué par la mise en œuvre d’une stratégie commune par les deux gros pays producteurs, notre confrère Ram E. très au fait des intérêts en jeu estiment que « les grands acheteurs comme Nestlé, Barry Callebaut feront appel aux gouvernements pour préserver leurs intérêts »Dans tous les cas, ces multinationales sont celles qui payent la plus grande partie des recettes fiscales qui aliments les budgets de nos Etats.
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Légende photo : ( bateau bourré de cacao au port d’Abidjan. Voir photo dans Yacou, Sekou et Eric Kpassou
Les africains doivent arrêter d’être des pourvoyeurs de Matières premières brut…
Encadré 1 : En pleine crise du cacao, les chocolatiers ont récolté plus 1750 milliards de Fcfa
Depuis des décennies, le cacao fait l’objet de débats, de politiques, d’accords internationaux, de contrats physiques ou financiers. Les Aztèques et les Mayas avaient vu juste en utilisant, dès les années 1960, la fève comme pièce de monnaie. Une pièce de référence. Aujourd’hui encore, le cacao figure comme l’une des grandes matières premières mondiales, cotées en bourses à l’instar de produits stratégiques comme l’or, le pétrole, le dollar ou encore les Bons du Trésor américain. Une fève dont le prix évolue, certes, selon ses propres fondamentaux de marché en fonction de l’offre et de la demande, mais aussi au gré des humeurs, rumeurs et intuitions des investisseurs, spéculatifs ou non. Un prix du cacao d’autant plus volatil qu’il est coté sur les marchés financiers de Londres et de New York, permettant aux intervenants sur les marchés de jongler entre les deux, d’arbitrer, en fonction des seuls taux de change…. Sans oublier l’impact des seuils de déclenchement, la baisse suscitant, automatiquement, la baisse. A l’heure de la durabilité, de la préoccupation croissante du consommateur, des Ong, des groupes de lobbying à l’égard de l’impact des cultures sur l’environnement, sur le travail des enfants, sur l’utilisation d’intrants chimiques, sur le respect sociétal, à l’heure aussi où en Europe, on s’inquiète des migrations, de ces jeunes qui rêvent d’un monde autre, de vivre bien, de gagner de l’argent, de vivre en ville plutôt que transpirer dans les champs, on commence à entendre peut-être pas encore à écouter, ceux qui veulent replacer le cacaoculteur au centre de la problématique de la filière, de la fève à la barre de chocolat. Vous avez dit Chocolat ! Les analystes et experts sont d’accord pour dire que les abymes dans lesquels la chute des prix en 2016-2017 a plongé les pays producteurs ont conduit ces derniers, une fois de plus, à réfléchir à autre chose, d’autres mécanismes, d’autres logiques de marché, d’autres alliances. Ce, d’autant plus, que, comme l’a rappelé le directeur exécutif de l’Organisation internationale du Cacao,( Icco) dont le Directeur Exécutif est l’ivoirien Jean-Marc Anga, « la grave zone de turbulences n’a pas été vécue de la même façon par les différents acteurs de la filière. Ainsi, entre 2015 et 2017, le prix moyen de la barre de chocolat est passé de 14,22 dollars,( soit plus de 7110 Fcfa) à 14,75 dollars( 7375 Fcfa)tandis que le prix du kilo de fèves de cacao payé au producteur a chuté en moyenne de 3,20 dollars ( soit plus 1600Fcfa à 2,01 dollars, ( soit 1005Fcfa) Cet écart a permis à l’industrie des produits du cacao et du chocolat d’engranger 3,5 milliards, soit 1750 milliards de Fcfa » En définitive, le consommateur n’a pas bénéficié de la baisse du prix mondial du cacao et le producteur l’a vécu de plein fouet. Vont-ils faire voler en éclat cette stratégie naissante ?
B. Mafoumgbé
Bamba M.
Légende photo : ( Barre de chocolat. Cacher la marque Svp) l’industrie chocolatière engrange de gros bénéfices sur le dos des pays producteurs
Encadré 2 : Les pays producteurs africains face à leurs responsabilités
Selon les experts, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun à eux seuls produisent près 75% de l’Offre mondiale. Malgré cette force potentielle, ils sont du mal à influencer les cours sur le marché mondial du cacao. A la survenance de crise dans l’économique cacaoyère mondiale marquée par une baisse des cours, une bonne partie des recettes d’exportation de ces pays cités plus , principalement la Côte d’Ivoire et le Ghana, est perdue. Pour la Côte d’Ivoire par exemple, Il faut alors procéder à des coupes sombres dans les budgets d’investissements pour pouvoir garantir le paiement des salaires des fonctions et agents de l’Etat et assurer d’autres dépenses incompressibles de fonctionnement de l’appareil étatique. Durant le premier miracle ivoirien qui a reposé essentiellement sur l’agriculture, les autorités d’alors, n’ont pas beaucoup pensé à la transformation locale de nos fèves de cacao. Résultat le taux de transformation du cacao en Côte d’Ivoire est d’environ 30% pour une production évaluée à environ 2 millions de tonnes. Précisions de taille, sur l’année 2017, la quantité de produits finis de cacao fabriquée et exportée a été de 576 097 tonnes, soit un taux de transformation national de 27%. C’est maintenant que la Côte d’Ivoire qui est à sa énième réforme de sa filière café-cacao sur le recommandation des institutions de la Bretton Woods( Banque Mondiale) envisage de mettre le cap sur un taux de transformation locale de 50%. Ce qui pourrait l’aider à maintenir le rang de premier producteur mondial de fève de cacao avec une mondiale qui ne cesse de grimper avec des nains producteurs comme la Gunée Conakry , le Liberia et la Guinée Equatoriale qui sont en train de relancer leurs filières cacaoyères. Se mettre ensemble pour influencer le marché mondial est certes une bonne intention certes mais il est à rappeler que la Côte d’Ivoire et le Ghana ne sont pas à leurs premières tentatives. Il nous souvient que vers la fin des années 1990, sous le Régime Henri Konan Bedié, dans l’optique de faire monter les cours, la Côte d’Ivoire a engagé la stratégie de rétention et de bruler 10% de sa pdorction estimée alors à 1,5 million de tonnes. La stratégie qui était soutenue par le Ghana et le Nigeria a positivement impacté les cours. Mais nous étions en à l’époque de la Caisse de stabilisation des prix des produits agricoles( Cssppa) connue sous l’appellation de la Caisstab. Qui a été cassé sous la pression des bailleurs de fonds. Ce qui n’a été le cas au Ghana qui malgré la menace et la pression n’a pas cassé son Cocoabord. Qui a de l’expérience à revendre en la matière. En Côte d’Ivoire, les filiales des multinationales ont envahi les zones de production en Côte d’Ivoire et elles font de bonnes affaires, jusqu’au bord champs où elles financent des coopératives. Ce qui n’est pas le cas au Ghana où la mythique Ghana Cocoabord est « toute puissante ». La Côte d’Ivoire comparativement au Ghana, taxe le Kg de son cacao à 400Fcfa y compris son Droit unique de sortie, ( Dus) là où le Ghana est à 100Fcfa par Kilogramme. Dans le système de commercialisation, pas de filiales de multinationales dans le bord champs. Nous en 2002, après des élections calamiteuses, le Régime de la Refondation est aux affaires d’Etat. Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances, s’appelle Paul Antoine Bohoun Bouabré( Paix à son âme). « Conscient de la place stratégique que le cacao occupe dans l’Economie ivoirienne, lance un projet de stratégie comme avec le Ghana. Alors le processus était bien lancé, des articles de presse lancées depuis Abidjan, font capoter des tractations avec la maison de courtage Refco » nous avait indiqué Feu Paul Antoine Bouhoun Bouabré, lors d’une conférence publique à l’Hôtel Ivoire. Même si début 2017 , la Côte d’Ivoire via leurs structures de régulation : Le Conseil café-cacao et la Ghana Cocoabord ont jeter les bases d’une coopération à travers un accord d’Abidjan qui constitue le début d’un long processus dans le but de jouir des retombées du cacao en tant produit de rente. Les intrants et le trafic illicite transfrontalier du cacao, selon lui, vont constituer des chapitres importants dans les discussions de l’Accords d’Abidjan. Mais où en sommes -nous véritablement sur le terrain étant donné qu’ au lancement de la campagne de commercialisation 2017- 2018 les deux pays n’ont pas s’entendre sur un prix planché aux producteurs. Là où la Côte d’Ivoire a servi 700 francs Cfa/Kg bord champ pour le cacao bien fermenté, séché, le Ghana Le prix du cacao est ainsi fixé à 7600 cedis du Ghana soit environ 1730 dollars américains, soit 959.962,26 Fcfa) la tonne (env. 959,96 Fcfa/kg. Pour le gouvernement ghanéen, « cette décision vise à éviter que la chute brutale des cours de l’or brun sur le marché international n’est un impact négatif sur la vie des producteurs » Conséquence, l’on a assisté à une fuite massive d’une bonne partie de la production ivoirienne de cacao. Il est bon de rappeler que durant la campagne précédente précisément en Avril 2017, le tonnage de cacao ivoirien qui s’est retrouvé au Ghana est évalué à plus de 40 mille tonnes officiellement. Aussi, des sources ont annoncé également un tonnage oscillant entre 80.000 et 100.000 tonnes passées en contrebande vers le Ghana depuis la fixation du prix bord champ à 700 F Cfa, en début de la campagne intermédiaire quand le prix aux producteurs a été fixé à 700Fcfa le Kg. Si les prévisions du Conseil café-cacao (Ccc) relativement au trafic du cacao vers ce pays voisins se réalisaient, la filière fera face à un gros problème. Selon l’organe de régulation de la filière, la fuite du cacao vers le Ghana pourrait pour la campagne actuelle, s’élever à près de 400.000 tonnes soit un cinquième de la production totale.
Programme immobilier dans le secteur bancaire ivoirien: la Sgbci remet les clés de 57 logements à des agents
mardi, 19 juin 2018 08:05 Written by ossey84Deux ans après la pose de la première pierre, les premiers logements du 4e projet immobilier de la Société Générale des Banques de Côte d’Ivoire (Sgbci) sont sortis de terre. Ce sont 57 logements flambant neufs, de types duplex et villas basses représentant la première tranche du projet, qui ont été inaugurés ce samedi 16 juin 2018 dans la zone d’Akouédo. Le ministre de la construction, les membres du conseil d’Administration, le comité de direction, les récipiendaires et les collaborateurs de la banque ont pris part à cette cérémonie. Le Directeur Général de la Sgbci, Aymeric Villebrun a remercié toutes les parties qui ont pris part à la réalisation de ce projet avant de baptiser l’œuvre : « Avec les récipiendaires et les membres du comité de pilotage et pour marquer notre reconnaissance à Hubert, nous avons décidé de baptiser cette cité Cité Sgbci Hubert de Saint Jean ». Construit sur une superficie de 3,4 hectares, le projet va coûter globalement 5 milliards de Fcfa. Honoré, M. Hubert de Saint Jean, actuel Directeur Régional de l’Afrique de l’Ouest de la Société Générale, a présenté selon lui les trois piliers essentiels au développement durable des sociétés en général : « Il faut que les actionnaires soient satisfaits de leurs investissements, que les clients soient satisfaits des prestations et enfin le bien-être du personnel de l’entreprise » a-t-il expliqué. Il a indiqué également que cette inauguration est un événement emblématique de la politique sociétale menée pour le personnel depuis plusieurs années. En effet, après une crise en 2013 entre personnel et direction, les choses sont rentrées dans l’ordre, ce qui a valu à la banque sa place de numéro un. Aux noms des récipiendaires représentés par Emmanuel Gouedan, le délégué du personnel, a dit toute sa joie devant l’aboutissement de ce projet immobilier. Non sans promettre aux des bénéficiaires qu’ils prendront soin de leur nouvel habitat afin de le laisser en l’état à leurs progénitures. Le ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, Isaac Dé, a rappelé que la Sgbci est un partenaire privilégié pour le pays non seulement en tant qu’établissement financier, mais aussi en tant qu’entreprise sociétale qui se soucie du bien-être de son personnel. Il s’est ensuite félicité de la baisse du taux de crédit immobilier depuis plusieurs années, de la durée plus large du remboursement et de l’augmentation du financement du crédit qui représentait 1% de l’économie. Enfin il a invité les récipiendaires à se mettre en syndic de propriété pour définir ensemble les règles de gestion de leur environnement afin d’améliorer les résultats de la banque et assurer un bon épanouissement à leurs enfants. Notons que les logements dudit projet sont attribués au personnel non détenteur de biens
Charles Kader
Dut/Séminaire de lancement officiel: les acteurs du transport pour sa mise en oeuvre
vendredi, 15 juin 2018 10:53 Written by ossey84Dans l’intention de maîtriser les flux de transport routier de marchandises aussi bien par transport public que par transport privé ; générer des recettes fiscales par droit de timbre et procurer un coût de transport raisonnable pour les populations, l’Etat a mis sur pied, le Document unique de transport (Dut). Avant sa rentrée en vigueur le 1er juin 2018, un séminaire a été organisé la veille dans un somptueux hôtel d’Abidjan Marcory. Cette rencontre a réuni toute la crème du transport ivoirien. Elle était placée sous le parrainage d’Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat représenté par son conseiller spécial, Silué Siélé. Amadou Koné, ministre des Transports y a assuré la présidence par le biais de son directeur de cabinet, Benjamin Soro. Suite au mot de bienvenue de Sidibé Issoufou, Directeur général de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) qui a annoncé que le Dut est le couronnement d’un travail de trois ans du ministère des Transports, Diaby Brahima, Directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport, a demandé aux transporteurs d’être attentif à la règlementation dans leur domaine afin d’éviter de perdre. « Les transporteurs mettrons tout en œuvre pour que le Dut soit un avantage et non un inconvénient », a-t-il promis. Pour Benjamin Soro, la lettre de voiture et la feuille de route qui existaient avant le Dut, comportaient des anomalies que ce nouveau document vient corriger pour assurer une meilleure traçabilité. La série d’allocutions a fait place à la présentation du Dut par Assi Crépin, directeur du transport terrestre et ferroviaire à la Direction générale du transport terrestre et de la circulation (Dgttc), puis de sa mise en œuvre par Cissé Ousmane, directeur des transports des infrastructures à l’Oic. En prélude aux échanges entre acteurs, le parrain du séminaire, Silué Siélé a officiellement lancé la mise en application du Dut en remettant un spécimen à Sidibé Issoufou, Dg de l’Oic.
Charles Kader avec le Nouveau Navire)
Photo et légende : Issoufou Sidibé, Le Dg de l’Oic, recevant officiellement le Dut
Le Document unique de transport dans ses grandes lignes
Le Document unique de transport (Dut) est le seul document ayant cours en Côte d’Ivoire. Il est obligatoire pour tout transport routier de marchandises, à l’intérieur et aux frontières de la Côte d’Ivoire. Il matérialise le contrat de transport routier de marchandise (Article2 décret n°2015-270 du 22 Avril 2015). Les transports qui ne sont pas concernés sont : les transports routiers spéciaux (messagerie, convois militaires, convois hors gabarit) ; le transport routier privé de marchandise dont le poids total en charge n’excède pas trois tonnes et demi ; le transport routier privé sur une distance inférieure ou égale à 50 kilomètres, sauf au départ des dépôts d’hydrocarbures et des centres de collecte des produits agricoles.
Les étapes de sa création
La création du Dut en ligne nécessite plusieurs étapes. Il s’agit de l’authentification, du choix du type de transport, des données sur le transporteur et sur l’expéditeur. L’on a également besoin des données sur le destinataire et sur le coût du transport. Des données sur la marchandise transportée rentrent en ligne de compte. Toujours en matière de données, celles relatives au lieu de chargement, de déchargement, à la prise en charge sont très importantes dans le processus. Après ces étapes, l’on paie le Dut et il est édité. Ce document permet à l’Etat de maîtriser les flux de transport routier de marchandise aussi bien par transport public que par transport privé. Il génère des recettes fiscales par droit de timbre. Pour les populations, il procure un coût raisonnable de transport. En matière d’apport à l’activité de transport de marchandise, l’on relève le renforcement de la relation contractuelle transporteur-chargeur, l’établissement d’indicateurs sur les flux de transport de marchandises, le gain de temps par la dématérialisation du document, la traçabilité des activités de transport. Quant aux infractions, elles concernent le défaut d’établissement du Dut, le défaut de présentation du document à toute réquisition, les renseignements erronés des indications figurant sur le Dut et l’édition et la distribution du document par des personnes ou structures non habilitées. Les infractions entrainent l’immobilisation du véhicule jusqu’à ce qu’il soit en règle.
Charles Kader ( Collaboration le Nouveau Navire)
Encadré
L’Oic d’hier à aujourd’hui
L’Office ivoirien des chargeurs (Oic) est à l’origine un Conseil de chargeurs, un organisme qui représente et défend les intérêts des importateurs et exportateurs, usagers des services de transports, dans le cadre de l’acheminement de leurs marchandises. C’est le premier Conseils des chargeurs créé en Afrique au sud du Sahara, en application des recommandations de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) tenue à New Delhi (Inde) en 1968. En juin 1969, la Côte d’Ivoire crée le Conseil ivoirien des chargeurs (Cic) qui devient Office ivoirien des chargeurs (Oic) en 1975. En 1991, l’Oic passe d’un Etablissement public à caractère industriel et commercial(Epic) à une société d’économie mixte avec un capital social de 500.000.000 Fcfa. L’Oic est placé sous les tutelles technique et financière du ministère des Transports, du ministère de l’Economie et des Finances, du Budget et du Portefeuille de l’Etat. Ses missions sont : l’assistance aux chargeurs (importateurs/exportateurs) ; la représentation et la défense des intérêts des chargeurs et l’appui au développement harmonieux du commerce international.
C. Kader avec le Nouveau Navire
Ils ont dit :
Koné Vaffi, pdt du Cscrao
« Nous avons aidé à sensibiliser sur l’importance du Dut »
Nous avons aidé à sensibiliser sur l’importance du Dut. Quand les choses sont bien organisées ou quand elles sont en désordre, il y a une différence qui se fait sentir au niveau des résultats. Bien organisé tout le monde gagne. Mal organisé, même ceux qui pensent gagner, perdent. Avec cette nouvelle réforme, on verra comment les choses se passeront.
Diaby Brahima, Dg du Haut conseil du patronat des entreprises de transport
« Le Dut mettra de l’ordre dans notre secteur »
C’est un document dont la mise en œuvre va régler un certain nombre de choses dans notre secteur ; notamment la question de la tarification, de l’itinéraire, la lutte contre la concurrence déloyale. Véritablement mis en œuvre, le Dut mettra un peu d’ordre dans notre secteur d’activité. Nous souhaitons de tout cœur que le coordonnateur qui est l’OIC puisse saisir pleinement les enjeux de la mise en œuvre de ce document, pour qu’elle soit bénéfique aux populations, aux transporteurs. Afin que la question de la lutte contre la vie chère puisse à travers sa mise en œuvre être perçue par tous.
Farikou Soumahoro, Président de la Fédération des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire.
« C’est un document qui vient combler un vide »
Le Dut est un document qui vient combler un vide. Ce document est plus l’affaire des opérateurs économiques que nous sommes que des transporteurs. C’est nous qui payons et non les transporteurs. Je pense que les initiateurs, notamment le ministère du Commerce, ont bien fait de se rattraper. Car tout ce qui a été fait auparavant, l’a été sans nous comme le pont à péage. Et on a par la suite compris la nécessité de nous y associer. Cependant, nous sommes en droit de poser certaines questions de fond. Lorsqu’avec votre document vous aller vers Bouaké par exemple et que le véhicule tombe en panne, vous faites un transbordement. Faut-il reprendre un autre document ? Ou bien avec un autre véhicule le même DUT sera accepté ? Par le passé, il n’y avait pas de contrôle et les anciens documents n’ont pas répondu aux attentes du gouvernement. De plus, n’importe qui le délivrait dans les corridors et partout. Avec le DUT, vous avez un document de base, édité avec précision. Lorsqu’il ya panne et changement de camion que devront nous faire ?
Jonas Lago, Conseiller chargé des relations publiques à Scanning System, Président du comité exécutif de l’Alliance Borderless.
« Nous saluons le lancement du Dut »
Nous sommes ici sur invitation de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), pour la présentation et la sortie officiel du Document unique de transport (Dut). J’aimerais d’ores et déjà félicité la Direction générale de l’Oic et dire que depuis le Dg Yaya Dembélé, le Dg Bakayoko Abdramane, ce document était déjà dans les tiroirs. Aujourd’hui avec Sidibé Issoufou, ce document voit le jour. Cela doit être félicité par les transporteurs. Car il vient combler le déficit qu’ont laissé la lettre de voiture et la feuille de route, qui étaient des documents importants du suivi de la marchandise et du camion de transport. Avec ce Dut la réglementation est scellé et nous aurons des statistiques fiables en matière de transport routier. J’invite donc les transporteurs à y adhérer, à le prendre automatiquement au vu de son caractère obligatoire, selon le Directeur de cabinet du ministre des Transports.
C. K avec le Nouveau Navire
Gua/ Amadou Koné( Transports) renouvellement de la concession de CI. Logistique « Après l’audit, l’Etat ivoirien avisera(…) »
mardi, 12 juin 2018 23:57 Written by ossey84Le ministre ivoirien des transports, Amadou Koné, était hier 12 juin 2018, sur le site du Guichet unique automobile( Gua) , Vridi dans la commune de Port Bouet. Occasion pour lui de se rendre compte de la reprise du traitement informatisé des services, suite à la crise qui a éclaté depuis le 18 Avril 2018. Selon le colonel Teya Pascal, le Directeur par intérim du Gua, « Depuis le 18 Avril 2018, le Guichet unique automobile traverse une crise. Depuis, nous avons mis tout en œuvre pour redémarrer la machine. Il n’y avait pas de réseau informatique et internet. Tout se faisait manuellement. Ce qui faisait que le rythme du travail était très lent à cause du blocage du système informatique. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous annoncer que l’outil informatique a effectivement repris sa place. Nous avons pu traiter mille dossiers manuellement et nous démarrons maintenant avec l’informatique » a dit le Directeur par intérim du Gua. Lors d’une conférence de presse dans les locaux du concessionnaire CI. Logistique, le ministre Amadou Koné, a réitéré son appel à aller à une dématérialisation du Guichet unique automobile non sans dire qu’il « prenait toute sa part » et a présenté ses excuses aux usagers et à la population. Ce pour les désagréments subit consécutivement à la crise qui secoue le Gua depuis quelques mois et où une bonne partie des travailleurs marchent comme sur des œufs. « J’ai dit qu’il fallait dématérialiser les services du Gua pas pour lutter contre la fraude parce que cela est du ressort de la Douane, mais pour identifier les faux frais et faire baisser les coûts et arriver à un coût à l’importation hors douane raisonnable. Pour que, in fine, ce qui n’est pas prévu comme frais par le gouvernement soit supprimé. Le Guichet unique doit aller vers une décentralisation et il faut libéraliser le contrôle automobile » a dit le ministre des Transports qui n’a pas manqué d’ajouter que la réflexion continue aussi bien au niveau du ministère des Transports mais aussi au niveau de la Direction générale des douanes, pour mettre le cap sur la numérisation des archives. Avant de dire : « Je voudrais appeler à la retenue sur la gestion des informations sur cette crise. Trop d’informations circulent. L’affaire est désormais entre les mains de la justice et il faut éviter d’exposer des concitoyens » Se prononçant sur la durée et le renouvellement de la concession de 30ans à Ci. Logistique, le ministre Amadou Koné ajouté que le gouvernement ivoirien a engagé un audit de ladite concession. « A la demande du Chef de l’Etat, nous avons entrepris de faire un audit de la concession. Nous sommes en train de recruter Un cabinet indépendant pour faire ce travail. L’Etat a le droit de faire cet audit et de prendre des décisions. Laissez-nous faire ce travail. Nous ferons tout pour déposer ce travail d’ici la fin du mois de juin2018. Et le gouvernement décidera de la suite à donner à cette concession(…) » a révélé M. Amadou Koné. Poursuivant, il a dit que : « Le guichet unique ne l’est par le nom. Le processus d’immatriculation doit avoir un point d’entrée et un point de sortie. Il faut éviter que le client parte de service en service. Il faut lui permettre de suivre son dossier. Nous voulons aller plus loin(…) la dématérialisation du processus permettra d’avoir une base de données qui peut être consultées par les différents services qui sont sur place voir même le client » Les services douanes nous ont dit qu’il faut douze semaines pour sortir un véhicule ce qui crée des problèmes de surestarie et des frais voire des dégradations des véhicules. Il est prévu d’aller à un délai de dix jours maximum. « Cela permettra de sécuriser les recettes et aussi le client saura à quelle étape se trouve son dossier. Et de savoir à l’avance ce qu’il y a à payer comme frais » a dit le ministre.
Charles Kader
Approvisionnement en gaz/Gazoduc Maroc-Nigéria: L'accord relatif à la deuxième partie du projet signé
lundi, 11 juin 2018 15:52 Written by ossey84Le Roi Mohammed VI et le président du Nigeria Muhammadu Buhari ont présidé, dimanche 10 juin 2018 à Rabat, la cérémonie de signature de trois accords de coopération bilatérale, dont un relatif au projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc. Le tracé a été arrêté, il combinera l'offshore et l'onshore. Selon Medias 24 qui rapporte l’information, « Le projet du gazoduc a été conçu durant la visite royale au Nigeria, en décembre 2016. Un accord de coopération a été signé à Rabat le 15 mai 2017, engageant la Compagnie de pétrole nationale nigériane (Nnpc) et l'Onhym à parrainer conjointement une étude de faisabilité et une Feed (ingénierie de détail) pour le projet » Aussi, la même source ajoute que : «Les parties nigériane et marocaine ont travaillé de manière efficace et constructive afin de s’assurer que l’étude de faisabilité du gazoduc, qui est la première phase de ce projet stratégique, soit réalisée par le contractant de manière professionnelle et conformément aux meilleures pratiques internationales», ont assuré, au démarrage de cette cérémonie de signature, les directeurs de l'Onhym et de la Nnpc, Amina Benkhadra et Farouk Garba Said. Ils ont fait observer que «plusieurs tracés ont été évalués jusqu’ici. Le premier est un tracé offshore, le second est un tracé onshore qui longe la côte. Tandis que le troisième est un tracé mixte». Les deux responsables ont affirmé que «pour des raisons d’ordre économiques, politiques, juridiques et sécuritaires, le choix s’est opéré sur une route combinée onshore/offshore». «Le gazoduc mesure approximativement 5.660 km et son Capex a été défini», ont-ils poursuivi, notant que la construction devrait se faire en plusieurs phases et répondre aux besoins croissants des pays traversés et de l’Europe au cours des 25 prochaines années. A cette occasion, les apports de ce projet stratégique ont été rappelés, notamment: La collaboration régionale entre le Maroc, le Nigeria, la Mauritanie et les pays de la Cedeao dans le but de promouvoir le commerce et le développement dans l’intérêt mutuel des pays d’une part, et l’intégration des économies de la sous-région conformément aux objectifs du Nepad d’autre part, il a été révéler que ce projet permettra la réduction du «Torchage» du gaz et la diversification des sources d’énergie et la contribution à la lutte contre la désertification en utilisant le gaz comme forme d’énergie fiable et durable dans la sous-région. Les deux responsables ont précisé que les deux parties ont saisi l’opportunité du présent Sommet entre le Souverain et Muhammadu Buhari afin de convenir du passage à la Feed, prochaine étape de cet ambitieux projet.
Bamba Mafoumgbé
Développement de la pêche au Maroc: le Roi Mohammed VI inaugure deux nouveaux ports à Tanger
dimanche, 10 juin 2018 11:07 Written by ossey84Le Roi Mohammed VI a inauguré, jeudi 07 juin 2018 à Tanger, les nouveaux ports de pêche et de plaisance, deux projets phares inscrits dans le cadre du programme intégré de reconversion de la zone portuaire de Tanger-ville qui mobilise des investissements de l’ordre de 6,2 milliards de DH. La reconversion de la zone portuaire de Tanger. Initié en mars 2010 par le Roi Mohammed VI, le Projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger Ville a pour principal objectif de permettre à la ville du Détroit de se positionner en tant que destination phare du tourisme de croisière et de plaisance à l’échelle internationale. Sa réalisation a été confiée à la Société d’Aménagement pour la Reconversion de la Zone Portuaire de Tanger (SAPT). Afin de développer les activités portuaires (plaisance, ferry et croisière) et gérer les installations y afférentes, la SAPT a créé en 2012 avec l’Agence Nationale des Ports (Anp) une filiale commune dénommée ‘’Société de Gestion du Port de Tanger Ville’’ (par abréviation ‘’SGPTV’’). Le Port s’étend sur 160 hectares dont 76 hectares de bassin et 84 hectares de terre-pleins. L’idée majeure est de retrouver un lien direct entre la médina et la ville dans une zone de contact longue de 2.400 mètres depuis le pied de la kasbah jusqu’à la fin de la plage. Le projet s’intègre parfaitement dans le paysage urbain de la ville. En effet, la hauteur des nouvelles constructions est identique à celle des constructions existantes, exception faite de quelques émergences. Le nouveau port de pêche de Tanger, dont la réalisation a nécessité une enveloppe budgétaire de 1.189 millions de dirhams (MDH), offrira un cadre idéal de travail pour les professionnels de la pêche, permettra un meilleur développement de la filière pêche dans la région, et participera à relancer les investissements et à créer davantage de postes d'emploi dans le secteur Ce nouveau port de pêche comprend 1.167 mètres linéaires d'ouvrages de protection, 2.537 mètres linéaires de quais d'accostage et d'appontement, 11 ha de bassin et 12 ha de terre-pleins. Il abrite tous les équipements nécessaires au bon fonctionnement du port, notamment des fabriques de glace, des entrepôts frigorifiques, une unité de gestion des contenants normalisés, des magasins pour les armateurs et mareyeurs, des locaux pour les professionnels de la pêche artisanale, de la pêche côtière et de la pêche hauturière, une halle pour les produits de la pêche artisanale, un chantier naval, des ateliers de réparation navale et des bâtiments administratifs. La pièce maîtresse du port est la halle aux poissons de la pêche côtière et hauturière. Située au cœur du port, cette halle, construite sur un terrain de près de 5.000 m2, compte un espace d’exposition et de vente réfrigéré, un sas de réception pour l’identification et le pesage des produits, un SAS d’allotissement et d’expédition, des chambres froides, un comptoir d’agréage du poisson, et un bureau vétérinaire.Cette infrastructure de commercialisation des produits de la mer s’assigne pour objectifs l’amélioration de la qualité, la valorisation du produit, la fluidité et la transparence des transactions commerciales, ainsi que le développement des activités liées à la pêche dans la région. Sa conception est basée sur trois principes fondamentaux visant la préservation de la qualité, à savoir la séparation du circuit humain et du cheminement des poissons (dissociation des flux), l’adoption du principe du circuit obligatoire et à sens unique dit "principe de la marche en avant", et le contrôle de la température dans les espaces de vente équipés en moyens de réfrigération. Construite selon les normes internationales de qualité les plus exigeantes, cette halle est dotée des technologies qui assurent l’informatisation du processus de vente dans son ensemble. Une informatisation qui permet notamment de maximiser la célérité et la transparence des transactions et qui assure un suivi rigoureux de la traçabilité des produits. A fort impact socio-économique, le nouveau port de pêche de Tanger met, ainsi, à la disposition des professionnels du secteur de la pêche une infrastructure moderne leur permettant d’une part d’améliorer leurs conditions de travail et d’autre part de valoriser leurs produits, des quais dédiés à la pêche hauturière (débarquement des captures et stationnement durant les périodes de repos biologique), et une zone de réparation navale pour les unités de pêche artisanale et côtière. Ladite zone est dotée d’équipements pour la mise à sec et la mise à flot ainsi que d’ateliers spécialisés dans le carénage et les travaux de chaudronnerie, d’électromécanique et d’électronique. Autre projet structurant inauguré ce jour par le Roi Mohammed VI: le port de plaisance «Tanja Marina Bay», réalisé pour un investissement global de 635 millions de dirhams (MDH) et offrant d’importantes infrastructures dédiées à l’accueil des plaisanciers désireux de découvrir le charme de la capitale du Détroit. Avec ses 800 anneaux pour bateaux d’une longueur allant de 7 à 90 m, et les 600 anneaux pour bateaux de 7 à 30 m prévus au titre de la deuxième tranche, ce port de plaisance, situé au cœur de la baie, propose ainsi le plus grand nombre d’anneaux au Royaume et une multitude de services aux standards internationaux.
Source : Medias 24
Dgi/ Forum social à Grand Bassam: Deux jours de dialogue franc entre syndicats et la direction générale
samedi, 09 juin 2018 07:26 Written by ossey84Syndicalistes, mutualistes et membres de la Direction générale des impôts( Dgi) sont en conclave depuis hier 09 juin 2018 à Grand Bassam. Ce dans le cadre d’un forum social initié par le Directeur général, M. Ouattara Abou Sié. A l’ouverture des travaux, M. Ouattara Abou Sié a salué la forte présence des représentants des syndicats, de la mutuelle des agents des impôts, à cette rencontre qui va durer deux jours et qui se veut un cadre d’échanges à travers un dialogue franc. « Il s’agit en effet pour nous d’aborder principalement les différents sujets portant sur l’amélioration permanente des conditions de travail et de vie des agents qui, est-il besoin de rappeler, a toujours été au cœur de la politique managériale de la Dgi. ( …) Car très elle a compris que c’est avec des agents évoluant dans un environnement épanoui et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes, qu’elle pourrait obtenir de bon résultats et relever les nombreux défis auxquels sont confrontées les administrations modernes » a dit le Dg des Impôts qui n’ a pas manqué d’ajouter que le présent forum social qui a pour thème : « La gestion du social à la Dgi : bilan et perspectives » doit être perçu comme une démarche participative visant à mettre en œuvre à non seulement faire l’état des lieux de la mise en œuvre des résolutions adoptées au cours d’ un précédent séminaire qui a eu lieu en 2009 à Grand Bassam. Durant les travaux, trois thématiques seront abordées : Le profil de carrière et dialogue social, la politique de santé et d’assurances et l’assistance aux agents des impôts. S’agissant de ce dernier point de réflexion, il s’articulera autour du degré et du niveau de satisfaction des agents au regard des différents concours et assistances qui leurs sont apportés lors des évènements de tous genres auxquels ils sont confronté d’une part, et la comparaison des prestations en matière d’assistance sociale proposée par la Dgi avec celles des autres administrations financières d’autre part. M. B. Ivanne de l’Union nationale des agents des impôts de Côte d’Ivoire, a dit attendre beaucoup de ces assises. « En tant que porte-voix des agents des impôts, nous disons que nous attendons beaucoup de ce forum et nous comptons prendre toute notre place dans les débats. Nous voulons de meilleures conditions de travail(…" En plus des recommandations et résolutions qui sont attendues, il est prévu la mise en place d’un comité de suivi de la mise en œuvre desdites recommandations avec à la clé un chronogramme précis.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Doing business 2018 / Environnement des affaires en Afrique au Subsaharienne: Ces signaux qui interpellent le gouvernement ivoirien
lundi, 04 juin 2018 06:42 Written by ossey84Les résultats du rapport Doing business 2018 de la Banque Mondiale sont publiés depuis le mardi 29 mai 2018. La Côte d’Ivoire présenté comme l’un des pays réformateurs au monde par les hautes autorités ivoiriennes, gagne trois places en passant de la 142e à la 139e place avec une progression globale de 2,04 points. Ce grâce au reformes au niveau du foncier, notamment l’obtention d’un permis de construire. C’est ici que la Côte d’Ivoire a obtenu son meilleur score qui est de 19,67 points. Ce qui donne en pourcentage 53,71% en 2018 contre 51,67% en 2017. En ‘création d’entreprise’, pour ironiser, on peut dire que « c’est un progrès dans l’insuffisance » et qu’on fait trop de bruit pour peu de concret en Côte d’Ivoire à ce niveau- là. Ici la Côte d’Ivoire qui dispose d’un ministère chargé l’innovation et de la modernisation de l’administration, ne glane que 0, 34 point, avec un taux de progression de 51, 38 % en 2017 contre 53,71% en 2018. Sur ce point il y a lieu de non seulement s’interroger mais d’inviter la Direction générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire,( Cepici) d’éclairer notre lanterne. Aussi en matière de raccordement à l’électricité, Abidjan ne gagne que 0,32 point avec un taux de progression de 57 56% en 2018 contre 57,24% en 2017. Mais comment se présente le tableau en ce qui concerne les volets « obtention des prêts » et paiement des taxes et impôts. Sur le dernier point, les données de la Banque mondiale indique que la Côte d’Ivoire n’a gagné que 0,4%. Ce qui visiblement est faible quand on sait que depuis quelques années, les autorités ivoiriennes parlent beaucoup de reformes à ce niveau avec l’e- impôt et une direction de la réforme fiscale. A noter qu’en matière d’obtention des prêts et ‘protection des ‘investisseurs minoritaires’, les compteurs n’ont visiblement pas bougé. Pourquoi ? Nous n’en savons rien. Les services compétents n’ont –ils pas communiqué les chiffres à la Banque mondiale ? Terminons avec ‘le règlement d’insolvabilité’. La Côte d’Ivoire a perdu 1, 32 point. Ce qui équivaut à une régression flagrante. Et pourtant les hautes autorités ivoiriennes visaient la cinquantième place l’horizon 2019, donc un avant l’émergence à l’horizon 2020 tant annoncée. Mais quelle est la situation qui prévaut au niveau du Ghana, le voisin anglophone classé 120e et le Sénégal classé 140e, donc juste après la Côte d’Ivoire ? Une fine lecture des données de la Banque mondiale nous amène à conclure que dans l’ensemble, le Sénégal fait gros progrès constants sur plusieurs points. Ainsi, en création d’entreprises, elle gagne 3,75 points là où la Côte d’Ivoire n’enregistre que 0,34 point. Et pourtant, il nous souvient qu’il y a de cela quelques année, l'Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) du Sénégal est venue sur les bords de la Lagune Ebrié, pour nous seulement s’inspirer de l’expérience ivoirienne mais aussi signer un partenariat. L’élève fait donc mieux que le maitre désormais ? Nous attendons les commentaires du Cepici. En matière de ‘raccordement à l’électricité’ le Sénégal fait également au saut qualitatif avec 16, 25points pendant qu’au titre du ‘transfert de propriété’ et du ‘paiement des impôts et taxes’, le pays de la Teranga réalise prend respectivement 5,81 points et 3 points. Les mêmes progrès sont notés au niveau de ‘ l’exécution des contrats’ pour 5,05 points et 3,58 points en ce qui concerne’ le règlement de l’insolvabilité’. La seule faible performance du Sénégal est en rapport avec ‘l’obtention du permis de construire’ avec 0, 30 point. A cette allure la Côte d’Ivoire risque de se faire rattraper par le Sénégal au Doing Business 2019. Hors de l’espace Uemoa, le Ghana ne dort pas sur ses lauriers. Il fait de léger progrès effet. Avec 0,68 point en ‘raccordement à l’électricité’ contre 2,66 points pour ‘l’obtention du permis de construire’, où le pays de Kwamé Nkrumah prend 2,66 points. Pour ne citer que ces points. Pour le classement Doing , les économies sont classées de 1 à 190 par rapport à la facilité d'y faire des affaires. Une note plus élevée indique un environnement réglementaire des affaires plus favorable à la création et au développement d'entreprises locales.
Bamba Mafoumgbé
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Secteur bancaire ivoirien: La filiale d’une banque panafricaine dresse son bilan
vendredi, 01 juin 2018 09:40 Written by ossey84Ecobank Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Ecobank, a achevé ce jour sa 1ère Assemblée Générale Ordinaire à l’Espace Latrille, à Abidjan, suite à sa cotation à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Brvm) le 12 Décembre 2017. Présents en nombre important, les actionnaires ont fait part de leur satisfaction quant aux résultats de banque pour l’exercice clos au 31 décembre 2017 et ont approuvé toutes les résolutions de l’Ago A l’occasion, la Présidente du Conseil d’Administration, Flore Djédji Konan, a relevé que « 2017 a été une année de transformation pour Ecobank Côte d’Ivoire, marquée essentiellement par la mise en œuvre effective de la politique de digitalisation de la Banque, l’introduction des actions Ecobanc Côte d’Ivoire à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières et la consolidation des acquis ». En effet, la filiale ivoirienne de cette banque panafricaine a réussi à maintenir le cap de ses bonnes performances. Cela se traduit par l’évolution favorable des résultats observée en 2016 et 2017. La Présidente du Conseil d’Administration a également précisé : « ces résultats sont le fruit de la détermination et du dévouement de la Direction Générale et l'ensemble du personnel de notre banque » Pour l’exercice 2018, la Banque va renforcer la mise en œuvre de sa stratégie. La Présidente du Conseil d’Administration a expliqué : « Cela devrait se faire dans le respect de la réglementation bancaire de l’Uemoa avec l’entrée en vigueur des normes du nouveau dispositif prudentiel applicable aux banques et de celles du plan comptable bancaire révisé prenant en compte les règles de Bâle II et III. Nous mettrons également l’accent sur la qualité du portefeuille. La bonne application de la politique de crédit et le renforcement du recouvrement permettront de réduire considérablement le niveau des créances douteuses et des provisions y afférentes ». Pour assurer la continuité, le Conseil d’Administration, lors de sa session de ce jour, a nommé à l’unanimité Monsieur Lassina Coulibaly en qualité de Président du Conseil d’Administration de la Banque. M. Lassina Coulibaly est Administrateur de Ecobank Côte d’Ivoire depuis le 20 avril 2016. Il a les compétences et l’expérience pour diriger le Conseil d’Administration »
Charles Kader
Assurance automobile en Côte d’Ivoire: les assureurs s’engagent à appliquer les tarifs réglementaires
mardi, 29 mai 2018 06:25 Written by ossey84Les sociétés d’assurances pratiquant la branche automobile en Côte d’Ivoire ont pris l’engagement devant M. Assahoré Konan Jacques, le Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique( Dgtcp) de respecter les prix et donc de rompre avec la concurrence sur les prix qui affectait le dynamisme du sous-secteur, et de se conformer strictement à la réglementation qui impose des prix minimum. Ce à travers une convention signée par les Directeurs généraux de ces sociétés à l’initiative de l’Association des sociétés d’assurance en Côte d’Ivoire ( Asa-Ci). « Chacun faisait ce qu’il voulait, c’était un peu l’anarchie. Désormais, les assureurs pratiquant la branche automobile, de façon solidaire, s’engagent à tourner le dos à la sous-tarification en assurance automobile, notamment sur la partie Rc (Responsabilité civile) à l’origine des difficultés rencontrées par certaines sociétés à régler rapidement les sinistres, difficultés à l’origine de la mauvaise réputation de ce sous-secteur», s’est réjoui M. Roger Boa Johnson, président de l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (Asa-Ci). C’était le lundi 28 mai 2018 à la salle des conférences de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique, à Abidjan-Plateau, à l’issue de la signature d’un texte formalisant cet engagement. La « Convention marché sur le respect du tarif responsabilité civile automobile » a été en effet signée par les sociétés d’assurances membres de l’Asa-Ci. «La convention que nous venons de signer est une première dans l’histoire de l’assurance dans notre pays. Nous prenons l’engagement d’appliquer rigoureusement les dispositions contenues dans cette convention, pour le bonheur de nos compagnies, du marché, de tous nos concitoyens et de l’écosystème de l’assurance automobile», s’est félicité le président de l’Asa-Ci. Le texte engageant les différentes compagnies d’assurances opérant sur la branche automobile a été entièrement lu et approuvé par les responsables présents. Il y est consigné les textes réglementant le secteur, notamment un arrêté du 13 janvier 2003 fixant le tarif minimum de l’assurance Rc des véhicules terrestres moteurs, de leurs remorques et semi-remorques, et une circulaire prise le 23 mai 2018 par le Directeur général du Trésor en vue de faciliter l’application de l’arrêté susmentionné. Il fait obligation aux sociétés d’assurances de respecter ces dispositions, sous peine de sanctions. A travers la convention, les assureurs eux-mêmes s’imposent des sanctions, outre celles prévues par la tutelle, celles-ci pouvant aller jusqu’au retrait d’agrément. Les raisons évoquées par les assureurs auto pour ne pas respecter les tarifs en vigueur sont multiples. Au nombre de celles-ci, la complexité des dispositions relatives aux critères de tarification liés à la zone géographique, au statut socio-professionnel et aux caractéristiques du conducteur habituel ainsi qu’aux plafonds de bonification pour non sinistre. M. Assahoré Konan Jacques, le Dg du Trésor public, a invité les assureurs à « combattre la question de la sous tarification » non sans promettre que la Dgtcp en tant que tutelle va jouer son rôle d’arbitre. L’assurance automobile est , selon les statistiques de l’Asa-Ci, la première branche du marché (40% du marché total des assurances en Côte d’Ivoire) avec un chiffre d’affaires global (Rc et autres risques liés à cette assurance) de 73 milliards de Fcfa, pour des sinistres payés s’élevant à 22,9 milliards de Fcfa en 2017, «son développement impactera automatiquement l’accroissement du chiffre d’affaires du marché et permettra de faire face aux engagements des sociétés d’assurance».
Charles Kader
Sem Eloi Laourou( Amb. du Benin à Omc ):Négociations sur le coton et la pêche à l’Omc « Nous avons négocié et obtenu des résultats.»
mercredi, 09 mai 2018 06:08 Written by ossey84Des négociations sur la subvention coton, en passant par celle portant sur la pêche ,à l’avenir de l’Afrique dans le Commerce international, Son excellence monsieur Eloi Laourou, ambassadeur du Benin à l’Organisation mondiale du Commerce( Omc) et président de l’Organe d’examen des politiques fait le point des négociations
Quel est rôle d’un négociateur à l’Organisation mondiale du Commerce( Omc) ?
Le Négociateur à l’Organisation mondiale du commerce( Omc) porte la parole de son pays. Il est présent dans les travaux de négociation et il interagit avec les autres partenaires dans la négociation. Egalement, le négociateur doit faire en sorte que les préoccupations, les intérêts et les attentes de son gouvernement et des autres membres de son Groupe régional, par exemple l’Afrique ou de son Groupe d’intérêt, les Pays moins avancés( Pma) soient pris en compte au tant que faire se peut. C’est un rôle important et noble. Parce que quand vous négociez, vous avez à l’esprit la situation de millions de personnes derrière vous restées au pays.
Vous êtes du Benin qui est membres du Groupe Coton IV constitué du Mali, Benin Tchad, du Mali et du Burkina Faso. Comment se portent les filières cotonnières dans ces pays- là ?
C’est aussi un point important dans la négociation. Car cette spéculation est dans la négociation. Le coton est depuis plusieurs années porté par le Benin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. Ce ne sont pas que ces pays qui produisent le coton, mais 36 pays africains dont la Côte d’Ivoire qui produisent le coton sur le continent africain. La question a été soulevée pour la première fois en mai 2003. Nous sommes aujourd’hui en mai2018, cela fait 15 ans bien comptés. Nous avons négocié et nous avons obtenu des résultats. Mais le pilier ou la dimension que nous avons voulue traité en profondeur, ce pilier-là n’ a pas encore eu de réponse. Cela demande de l’effort et de la patience. Parce que les négociations commerciales prennent souvent du temps. Car, ce sont des intérêts économiques énormes croisés que nous traitons.
Concrètement, quels sont les résultats que vous avez obtenus depuis mai 2003 ?
Nous avons le pilier qu’appelle ‘ accès au marché’. C’est-à-dire ce qui touche aux tarifs, aux droits de douanes et autres mesures. Nous avons pu obtenir l’accord de l’ensemble des membres de l’Omc que le coton produits par les Pays moins avancés( Pma) soit exportés sans droit de douanes et sans limitation de quantité sur les marchés internationaux à la fois de pays développés et de pays en développement. C’est ce qu’on appelle dans le jargon de l’Omc, « accès en franchise de droits et sans contingent ». Le deuxième pilier, c’est le pilier « concurrence à l’exportation ». A Nairobi au Keynia en décembre 2015, nous avons eu la deuxième bonne réponse. Que, les financements qui sont accordés par les grands pays à leurs exportateurs de fibres de coton sur le marché international concurrençant celles exportées par ces quatre pays ( Coton IV) et d’autres pays moins avancés, soient arrêtés automatiquement à partir du 1er 2016. Sous la dimension dite développement qui porte sur l’amélioration de la production et la transformation du coton, nous avons eu l’accompagnement des partenaires, pour avoir des ressources et les expertises, pour avancer dans nos efforts. Voilà les résultats d’étape. Mais le troisième pilier appelé ‘aspect commercial’ et pilier soutien interne, c’est-à-dire les financements énormes et massifs accordés énormes aux producteurs des pays développés, les Usa, certains pays de l’Union Européenne( Ue) et certains pays asiatiques, nous demandons que ces financements soient réduits de façon substantielle, en vue de l’élimination dans un délais donné . C’est cela le point d’achoppement et de résistance. Mais en tant que négociateur, nous sommes persuadés qu’à termes, nous obtiendrons du concret.
Excellence, il n’y a pas que le coton, les négociations coincent aussi sur la subvention à accorder à la pêche. A ce niveau qu’avez-vous obtenu concrètement ?
Nous avons travaillé dure avant d’aller à Buenos Aires en décembre 2017. Ce afin que, les subventions qui sont accordées aux activités de pêches qui soient des subventions qui ne soient pas conformes aux règles et pratiques en matière d’ échanges de bien dont fait partie la pêche, que ces financements- là prennent fin à terme. Pour que le marché international de la pêche soit un marché équitable. La décision prise à Buenos Aires a souligné l’engagement des membres à travailler en vue de parvenir dans un délai donné à ces résultats. Mais nous n’avons pas eu ces résultats. La décision n’ a pas couvert tous les aspects pour parvenir à ceux-ci. Mais l’engagement moral et juridique d’aller vers cela a été manifesté.
Excellence, quel est l’avenir de l’Afrique dans le commerce mondial ?
Aujourd’hui, nous avons des difficultés dans le commerce international. Aussi bien par rapport à la présence de nos produits que de nos services sur le marché international. Toutefois, l’avenir est prometteur. Parce que nous nous sommes engagés individuellement, collectivement au niveau de l’Afrique et des Communautés économiques régionales, à obtenir des résultats plus importants. C’est bien l’objet de la présence des négociateurs et des efforts concertés que nous faisons avec la Commission de l’Union africaine et avec nos autorités dans les régions et les pays. Nous sommes déterminés à faire changer les choses. (…) Il ne faut pas être fatalistes et baisser les bras. L’activité dans le domaine de l’économie numérique, au lieu de considérer cela comme un épouvantail, nous devons capter le potentiel et les opportunités qui s’offrent à nous. Parce qu’il s’agit d’utiliser les moyens plus actuel pour nous connecter au marché international. Faire savoir que dans tel village du Benin ou de la Côte d’Ivoire, il y a ce produit de qualité à prix intéressants qu’on peut exporter aux fins de la Chine ou du Canada. Organiser non seulement la chaine mais aussi les inter- actions pour que nous puissions tirer avantages de nos efforts(…) Que la pauvre Dame du fin de la République Démocratique du Congo( Rdc) ou du Mali puisse avoir le retour sur effort et que la communauté locale puisse toucher du doigt, les réalités d’aujourd’hui, en termes de mise en relation sur le marché international.( voir encadré)
Avec toujours des noix brutes de cajou ou de coco comme produits d’exportation ?
Là également, il y a l’engagement au niveau de nos pays, des gouvernants et des services techniques d’améliorer les choses. En produisant en quantité mais en qualité. Bien évidemment en y ajoutant de la valeur. Quand vous prenez par exemple la noix d’acajou, c’est un produit important pour nos pays, en termes de part de contribution au Produit intérieur brut( Pib) et en termes de dérivés à tirer de cela. Nous mangeons de l’amande d’acajou et nous jetons la pomme. Lorsque nous nous faisons cuir la noix pour en extraire l’amande, nous jetons la coque or celle-ci contient une huile très importante dans l’aéronautique, comme lubrifiant. Malheureusement, cette particule est jetée dans la Nature. Nous devons encourager la recherche et innover depuis nos écoles, en passant par les instituts de cherches jusqu’ à nos usines de transformation. Nous devons pouvoir tirer profits de ce que la Nature nous offre.
Interview réalisée à Genève( Suisse) par Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Sem Eloi Laourou : « Nous devons tirer grand profit de l’économie numérique(…) »
Encadré : Agriculture et commerce
L’Avenir de l’Afrique vue par des experts
Dans quelques années, le continent africain sera le grenier du monde entier. Les pays africains ont donc un grand intérêt dans l’Agriculture. Selon les économistes et les businessmen qui opèrent dans le domaine de l’agroalimentaire, « ceux qui maitriseront la nourriture, domineront le monde. Actuellement, il y a des mesures prises par les grands pays qui créent des distorsions sur le marché international et qui pénalisent les pays moins avancés (Pma). (un Pma, selon la définition de l’Organisation des nations unies Onu, se caractérise par un faible poids économique, son développement faible et sa vulnérabilité). Un accord sur l’Agriculture a été mis en place et cela devait, normalement, bénéficier le plus aux pays en voie de développement un meilleur accès aux marchés et des exportations plus importantes vers les pays développés » explique Aileen Kwa du programme de commerce pour le développement, Centre Sud de l’Omc. Qui exposait sur le thème : « Négociations sur l’agriculture » dans le cadre d’un séminaire international regroupant les journalistes de l’espace francophone en charge des questions économiques. C’était du 23 au 27 Avril 2018 au siège de l’Omc à Génève( Suisse) . Ce à l’initiative de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung. Malheureusement, ajoute notre personne ressource, « Après cinq années de mise en œuvre, les opportunités d'accès au marché attendues ne se sont pas matérialisées et bien au-delà de toutes attentes, il y a eu plus d'exportations des pays développés vers les marchés des pays en voie de développement. La Fao, de son côté, a noté que les importations de produits alimentaires en provenance des pays en voie de développement augmentaient rapidement dans la plupart des études de cas. Pour la volaille du Cameroun, par exemple, les importations de volaille ont augmenté de près de 300% entre 1999 et 2004 » Avec comme conséquence, l’abandon par près de 92% d’aviculteur de leurs activités. Pendant que 110 000 emplois ruraux massifs ont été perdus chaque année 1994 à 2003. Les subventions dans le domaine de l’agriculture ont certes augmentées la production des pays développés mais ont supprimés et sont encore en train de supprimer des emplois dans les Pays moins avancés considérés encore comme pays en voie de développement. Par ailleurs en 2015, fait remarquer notre interlocutrice, « les pays membres de l’Omc ont décidé de supprimer les subventions à l’exportation de produits agricoles et d’établir des règles pour les autres formes de soutien à l’exportation de produits agricoles. Toutefois, les Pays moins avancés doivent négocier davantage de ces soutiens » Il est à rappeler qu’au début des années 60, le continent africain participait à hauteur de 14 % au commerce mondial, alors que sa population représentait à peine 9 % de la population mondiale. En 2013, sa part dans les échanges mondiaux a chuté à 4 % alors que son poids démographique atteignait les 14 %. Au cours des deux dernières décennies, la part de l’Afrique subsaharienne par exemple, dans les échanges mondiaux a diminué de moitié alors que ses importations de céréales ont été multipliées par trois et que sa dette totale a été multipliée par vingt. Dans un tel contexte, quelle pourrait être le rôle du Cadre intégré renforcé dans l’accès à l’aide pour le commerce aux profits des Pma ?
Aide pour le commerce et les Pma
Daria Shatckova, Chargée de programmes à Organisation Mondiale du Commerce,( Omc) croit en savoir davantage quand elle dit : « Dénommé au départ cadre intégré depuis les accords de Brettons woods, la création du Cir remonte en 1997. Mais l’échec enregistré a poussé l’équipe du cadre intégré à en faire un cadre intégré renforcé (Cir) en 2006. Moteur de croissance, de développement durable et de réduction de la pauvreté. Le cadre intégré renforcé demeure le seul partenariat multilatéral destiné exclusivement à aider les pays les moins avancés (Pma) » Le Cir regroupe 51 pays, 24 donateurs et 8 organisations partenaires qui collaborent étroitement avec les gouvernements, les organisations de développement, la société civile et les milieux universitaires. Si les donateurs apportent les financements, les organisations internationales apportent l’expertise technique, les Pma prennent en charge le programme sur le terrain, le Cir pour sa part, analyse les obstacles auxquels se heurtent les Pma. « Le résultat de cette analyse appelée matrice des actions, est composée entre autres de l’examen des politiques, des institutions, des infrastructures, et des secteurs ayant un potentiel d’exportation. Des actions prioritaires qui servent de base pour développer le potentiel commercial. Elle est aussi utilisée par les partenaires internationaux pour coordonner leur soutien technique et financier. Le Cir aide ainsi les Pma à faire des produits prêts à être exportés, facilite les échanges transfrontaliers, et à rejoindre des marchés encore inexploités. L’Afrique capte ainsi 68% des investissements du Cir, l’Amérique 1% ; le Pacifique 10% et l’Asie 21%. Ces investissements vont vers l’agriculture, la pêche, le tourisme, les industries textiles, cuirs et produits similaires, les services et institution de soutien commerciaux, la production industrielle de récolte, la facilitation du commerce, la politique commerciale et la gestion administrative et les normes » Nous a-t-elle indiqué. A noter que les 13 et 14 juin 2018, se tiendra à Genève, un forum mondial sur le commerce inclusif pour les Pma. Il sera question de plénières de haut niveau, d’évènements de réseautage et de partage d’expériences susceptibles de rendre audible la voix des Pma en Afrique et ailleurs.
B. Mafoumgbé
‘Affaire véhicules immatriculés frauduleusement’: Doutes sur le niveau des préjudices subis par l’Etat
lundi, 07 mai 2018 12:24 Written by ossey84Le procureur de la République Adou Richard et le Dg des douanes, le Colonel Pierre Alphonse ne sont pas sur la même longueur d’onde dans le scandale des véhicules immatriculés frauduleusement au Guichet unique automobile,( Gua) d’ Abidjan. Précisément en ce qui concerne le niveau du préjudice subi par l’Etat de Côte d’Ivoire. Dans cette affaire, c’est le Dg des douanes qui le premier face à la presse a affirmé qu’il y a « un manque à gagner de 10 à 15 millions Fcfa, par véhicule », soit au moins 10 milliards Fcfa. Pendant que quelques jours plus tard, que le procureur Adou Richard à son tour face à la presse, a estimé que le préjudice subi par l’État porte sur plus d’un millier de véhicules, s’élève à 2 à 3 milliards de Fcfa. Mais que cache ces différentes sorties et différences au niveau des chiffres servi aux petits contribuables ivoiriens très préoccupés par la satisfaction de sa pitance au quotidien. Parlant de ce scandale, Adou Richard du Plateau dit que « la fraude a été découverte par la douane » dont le Directeur général, le colonel Pierre Alphonse Da, est alerté vers la fin du mois de mars 2018, par un membre du gouvernement sur des activités suspectes au Guichet unique automobile (Gua) d’Abidjan. Il donne instruction à ses services afin qu’ils lui présentent rapidement un rapport. La réaction du patron des douanes ivoiriennes ne se fera pas attendre comme le Colonel Da Pierre lui-même le confie au site d’information en ligne www.jeuneafique.com. Il dit à ce confrère en ligne : « Mes services ont constaté des incohérences entre les données du Système de dédouanement automatisé (Sydam) et celles du système informatique du Guichet unique automobile, explique Da. En effet, certains véhicules importés n’apparaissaient pas dans les fichiers sur les véhicules dédouanés, c’est-à-dire ayant acquitté les droits et taxes de douane. » Est commandé par la suite une enquête plus fouillée à la Direction des enquêtes douanières. L’objectif étant d’identifier les auteurs et co-auteurs de la fraude et de découvrir leur mode opératoire. A l’issue de plusieurs jours d’investigation, l’étau se resserre autour de Mamadou Fofana, directeur du Gua d’Abidjan, considéré par les enquêteurs comme le cerveau de la fraude, et de plusieurs cadres intervenant dans la chaîne d’immatriculation des véhicules neufs et d’occasion. Selon le colonel Da, « le mode opératoire utilisé par les auteurs des actes d’immatriculation frauduleuse des véhicules neufs a consisté à contourner la procédure normale, tant au niveau informatique qu’au niveau de la transmission physique des dossiers par l’utilisation de faux documents, l’utilisation de fausses déclarations ou l’absence de déclarations, l’extraction de dossiers du circuit et la manipulation des données informatiques ». Si l’on peut se féliciter du travail abattu par les fins limiers des douanes, l’on est en droit de s’interroger tout de même sur le scandale en question porte sur « plus d’un millier de véhicules » qui visiblement ne seraient pas sortie du dispositif du guichet unique automobile en un jour voire même un mois. S’il existe une mafia dans la filière de dédouanement des véhicules en question, elle doit être certainement bien organisée et elle a su profiter de certaines faiblesses en termes de transparence des procédures en douane et, plus généralement, dans l’administration ivoirienne, et qui a su exploiter également l’absence de contrôles en amont et de vérification en aval. Au lieu de faire porter le chapeau ‘aux seconds couteaux’ comme c’est bien le cas depuis quelques en Côte d’Ivoire, en tout cas sous le Régime de la Reconstruction, les ivoiriens osent croire que pour une fois, l’enquête doit aller jusqu’au bout pour faire toute la lumière. Que la Direction générale des douanes comme elle l’a fait sous le Régime de la Refondation, lève un coin de voile sur les propriétaires des véhicules en question ou alors engage un processus de redressement des fraudeurs pour que l’Etat puisse recouvrer une partie de ses droits et taxes. Le colonel Pierre Alphonse Da pourra faire comme Gnamien Konan alors Directeur général des Douanes ivoiriennes ? « Il nous souvient que courant 2005, face à une telle situation, Gnamien Konan avait fait publier non seulement liste des véhicules concernées mais, il les avait fait immobiliser et les propriétaires convoqués à venir dédouaner. Au nombre des concernés ont notait des intouchables du Régime d’alors » se souvient un haut cadre des douanes ivoiriennes. Faire éclater la transparence dans un contexte social marqué par des demandes de partage des fruits de la croissance économique de plus en plus pressantes, alors que la population soupçonne les élites de s’enrichir rapidement ou illicitement, les responsables actuels des douanes auront frappé un grand coup. En attendant, dix-huit personnes ont interpellées ont et déférées devant le parquet, début mai. Elles séjournent depuis lors à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) dans l’attente de leur jugement. Au moins quatre chefs d’accusation sont retenus contre elles : « faux et usage de faux en écritures douanières et de banque », « importation sans déclaration douanière », « détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux ».
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.